
Wildesk, ce sont des "bureaux sauvages", connectés à la nature. Un petit café au soleil après une réu, ça vous dit ?
Quelle mouche a piqué Alexis De Loynes, jeune Parisien de 27 ans, lorsqu’il décide d’acheter une caravane d’occasion, datant des seventies ? Serait-il un néo rural ou un néo hippie bien décidé à partir en roadtrip ? Le jeune homme a plutôt voulu mixer son profil de start-upper avec son amour de la nature.
Il envoie sa roulote de 9m2 dans un atelier pour qu’elle soit totalement restaurée, fait appel à une architecte qu’elle lui donne une ambiance « zen » : murs blancs, guirlande lumineuse, meubles en bois naturel, et grand plan de travail en chêne massif. Le résultat : « des bureaux connectés à la nature ». Le nom de sa boîte ? Wildesk, ou « bureau sauvage » en VF.
Mais… pourquoi travailler dans une roulotte aménagée ?
« Même si on ne travaille pas tous dans les tours grises de la Défense, on se rend bien compte que notre cadre de travail n’améliore pas notre créativité », explique Alexis De Loynes quand Détours l’interroge. Bon, c’est vrai qu’il n’a pas tort. Peu de salariés ont des locaux qui méritent un post Instagram avec un hashtag #OfficePorn (si si, ça existe, Détours vous ne parlait ici)
Du coup, la décoration épurée de la caravane Wildesk imite celles des startup actuelles, avec un petit plus : le bureau avec vue. La nature à la fenêtre permettrait de travailler dans des conditions optimales, et ainsi d’améliorer la performance des entreprises grâce aux bienfaits des espaces verts.
Un bureau-roulotte installé sur le canal Saint-Denis, à Paris
Installée cet été le long du canal Saint-Denis, le bureau-caravane soutenu par la mairie de Paris a accueilli une quinzaine de boîtes. Les « happiness manager » de ces dernières ont envoyé leurs collègues hors de leur cadre de travail normal, pour booster leur créativité.
Selon le créateur, les retours sont « enthousiastes et bienveillants », même si les réservations sont souvent des « one-shot ». Les boîtes réservent l’espace de travail pour un évènement particulier – pour des entretiens par exemple.
Encore plus loin dans « l’innovation green »
Le hic : le projet est, fatalement, très dépendant de la météo. Déjà qu’aller travailler quand il fait moche n’est pas chose aisée, imaginez-vous vous exiler dans une forêt pour une réunion interminable avec vos collègues. Solution : « Si on n’arrive pas à envoyer les travailleurs dans la nature, alors va emmener la nature à eux », assure Alexis De Loynes, jamais à court d’idées. Nestlé ou le Crédit Agricole ont d’ailleurs commandé des bureaux sauvages à installer dans leur jardin.
La dernière lubie de Wildesk, qui fêtera en février sa première bougie ? Eternellement adepte d’ « innovation green », l’entreprise prépare ses prochains bureaux mobiles… suspendus dans les arbres !
Juliette Hochberg