
Deux avantages pour les utilisateurs : plus de places seront disponibles sur des trajets partout en Europe, et des tarifs qui vont baisser.
BlaBlaBus. Le premier est le numéro 1 mondial du covoiturage. Le second, l’opérateur ferroviaire de l’État français. Jusqu’ici ils étaient concurrents, mais ils ont trouvé un ennemi commun : la voiture individuelle. En rachetant Ouibus, la filiale des « cars Macron » de la SNCF (anciennement nommée iDBUS), BlaBlaCar augmente considérablement son offre.
La célèbre appli ne permettra plus seulement de trouver un siège en voiture, mais de réserver un trajet dans l’un de ces cars dédiés aux transports internationaux et interrégionaux.
« Énormément de nos covoitureurs font aussi du bus et vice-versa, a déclaré le fondateur de BlaBlaCar, Nicolas Brusson. Il y a une complémentarité très, très forte. » Cette acquisition se révèle donc être un sacré coup de boost… pour les Ouibus. En effet, cette branche était déficitaire, tandis que BlaBlaCar est déjà présent dans 22 pays et rassemble 65 millions d’utilisateurs.
« Les clients seront gagnants. » Le PDG le promet. En mettant la main sur ces autocars, le magnat du covoiturage va pouvoir compléter son offre et ainsi baisser ses tarifs. BlaBlaCar va pouvoir ajouter des Ouibus sur les trajets où on manque de covoitureurs afin de combler des « déserts de mobilité ». Quant aux routes les plus demandées, les autocars qui s’y ajouteront vont créer une concurrence et permettre de baisser les prix demandés par les conducteurs.
Plus qu’une reprise. La SNCF vient également de participer à la levée de fonds de la première startup de France, à hauteur de 101 millions d’euros. L’objectif à terme de cette alliance inédite est de transformer le site de la SNCF en une grande plateforme multimodale où l’on trouvera autant de trains et cars, que de voitures pour s’y rendre… Mise en ligne prévue pour l’été 2019. Alors, « à eux de vous faire préférer le car » ?