
Oui, selon la marque de votre bolide, on peut deviner ce que vous faites dans l’isoloir.
« Dis-moi ce que tu conduis, je te dirai pour qui tu votes. » Voilà en substance comment résumer l’étude sur les pratiques électorales des automobilistes français menée par Jérôme Fourquet, le directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP (et auteur de L’archipel français, édité au Seuil), pour l’hebdomadaire Le Point, auprès d’un échantillon de 5600 personnes. Et cette dernière est plutôt riche en enseignements.
Qu’est-ce qu’on y apprend ? Si l’on se fie à cette étude, l’électorat d’Emmanuel Macron roule en Toyota à 30%. Pourquoi pas. Mais plus important : il roule français, 28% possédant une Renault et 25% une Citroën. Ironie du sort (et sans avoir à vous faire un dessin), l’électorat de Marine Le Pen est majoritairement porté sur l’Allemagne avec 30% des sondés roulant en Audi et 26% en Opel (d’origine allemande bien qu’appartenant à PSA). Quant aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 28% optent aussi pour Opel tandis que 25% déclarent posséder une Dacia (constructeur roumain, filiale de Renault). Il doit y avoir une logique sous-jacente.
Le diesel roule des deux côtés. Dernier enseignement de l’étude : le diesel. Les conducteurs de véhicules au gazole résident le plus souvent en zone rurale et votent majoritairement pour Marine Le Pen… ou Jean-Luc Mélenchon. Curieux. En tout cas, la prochaine fois que vous vous trouvez coincés dans les bouchons, vous pourrez désormais mener votre petite étude électorale.