
En février dernier, le Flipflopi s’est lancé avec succès dans son premier voyage le long de la côte africaine.
Bateau-école. Le projet « The Flipflopi Expedition », financé par des fonds personnels et l’UNEP, veut attirer l’attention sur les effets dévastateurs du plastique dans la nature. Lors de ses navigations, le Flipflopi opère des escales afin de montrer aux populations ce qu’elles peuvent faire pour enrayer la contamination. Le navire est un exemple probant des possibilités de recyclage infinies avec les déchets plastiques.
Long de neuf mètres, le Flipflopi a été construit durant trois ans à Lamu, sur la côte nord du pays, par un constructeur de boutres, embarcations traditionnelles kényane. Seul le mât est en bois, le reste du bateau, coque et quille, a été construit à l’aide de dix tonnes de plastique déchiqueté puis moulé. La coque a ensuite été recouverte de 30 000 tongs de couleurs criardes ramassées sur les plages.
Second life. La construction de bateau est un symbole de la deuxième vie que l’on peut donner au plastique, comme l’affirme le constructeur du boutre M. Ali Skanda : « Nous avions ce rêve de faire un boutre en plastique recyclé car aujourd’hui le monde pleure tellement sur le plastique, nous sentions que c’était notre responsabilité de créer cette solution. »
À l’horizon 2021, le but de l’association est de construire un boutre de 20 mètres de long. Avec lui, les bénévoles pourront voyager jusqu’au Cap, en Afrique du Sud. Plus grand, plus loin, ils pourront montrer à tous leur amour de la chaussure ouverte.