
Pour arriver à un tel résultat, les experts du site de vente en ligne Trainline, certes pas très objectifs sur la question, ont comparé les émissions de CO2 de cinq trajets : Paris-Lyon, Paris-Bordeaux, Paris-Nantes, Marseille-Lyon et Rennes-Paris.
L’avion a de beaux jours devant lui, mais seulement s’il arrive à redorer son blason écologique. Tant que l’industrialisation des carburants verts tel qu’un kérosène produit à partir de l’énergie du soleil ne sera pas au point, il sera toujours devancé par le train. Spécialisée dans la vente de billets de train et de bus en ligne, la société trainline.com a publié le 19 avril 2021 une étude qui enfonce encore le clou de la cause aérienne. En comparant cinq voyages en train et en avion sur le territoire français, elle a constaté que le rail est toujours gagnant sur le terrain écologique ainsi que sur le prix et sur le temps de parcours.
CQFD. Le résultat du match est sans appel, le train a en moyenne un bilan carbone 136 fois moins élevé que celui de l’avion. Lorsque l’on prend l’exemple d’un voyage de Paris à Bordeaux, un vol émet 121 kg de CO2 alors que le train produit 0,869 kg. Pour avoir le chiffre le plus exact, les enquêteurs ont ajouté au total des émissions celles émises par le voyageur pour se rendre à la gare ou à l’aéroport.
C’est indéniable, le trajet en avion est court. Il est le plus rapide une fois que l’on est installé sur son siège, mais avec les nombreux temps d’attentes causés par les protocoles de sécurité, tout cela est à nuancer. D’ailleurs, pour quatre trajets sur cinq, ceux en train sont plus rapides que ceux en avion et étonnamment moins chers. Cela s’explique par une prise en compte du prix des trajets annexes comme le transport pour se rendre à l’aéroport, souvent très onéreux. Rappelons qu’un aller simple pour rejoindre l’aéroport lyonnais de Saint-Exupéry depuis le centre-ville coûte 16,30 € !
Le grand soir. Les trajets étudiés par l’étude correspondent à ceux qui seront supprimés prochainement avec le projet de loi Climat et Résilience. Incessamment sous peu, certaines lignes aériennes intérieures vont donc disparaître s’il existe des alternatives ferroviaires de moins de 2h30. Adieu donc les Paris-Nantes, Bordeaux ou Lyon. Voilà une mesure qui devrait faire plaisir à François Ruffin, qui rêvait déjà de la mettre en place dans la Loi d’orientation des mobilités.