
La déclaration du ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, intervient au moment où Paris est entré en zone d'alerte maximale. Suffisant pour rassurer les millions de Franciliens qui prennent quotidiennement bus et métros ?
Inutile d’avoir une bonne connexion internet : un rapide coup d’œil à Twitter permet de comprendre l’angoisse née ces derniers jours de la part des Parisiens découvrant ces vidéos de rames bondées, notamment sur la fameuse ligne 13. La raison de l’inquiétude ? L’incompréhension du grand public, privé de concerts, de bars ou de restaurants et, “en même temps”, contraint de se déplacer tous les jours dans des métros où l’affluence semble disproportionnée. Apportant avec elle son lot de contaminations potentielles. Et donc, d’incompréhensions.
#covid19
Ligne 13 métro parisien ce matin ..
Proposez une alternative pour que le transport en commun parisien ne soit pas le premier lieu de transmission du virus #polygamie #sameartist pic.twitter.com/vktuPU0jwl— abde (@abde49) October 5, 2020
Paris : pagaille dans le métro ce matin après une série d’incidents techniques. La ligne 13 était bondée ce lundi aux heures de pointe. (@_agueev / @gehenlg) #AlerteMaximale pic.twitter.com/GELj2iqSg2
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) October 5, 2020
A PARIS !
Hello, la ligne 13 ce matin à 7h…. et impossible de prendre un bus, les gens se battent ! La semaine commence bien !
Journée noire
Soutien à vous tous qui prenez le métro 😰🙏 pic.twitter.com/8rXbKCosny— NINIE-du HAINAUT (Nicole) (@CoquetteEric) October 5, 2020
Si les images sont évidemment inquiétantes, le ministre délégué chargé des Transports se veut quant à lui rassurant. “Les transports en commun ne sont pas un lieu de contamination particulier, le risque est quasi nul“, a-t-il déclaré cette semaine sur RMC. La raison de cette sortie médiatique est évidemment de calmer les presque 5 millions de titulaires d’un pass Navigo qui, tous les jours, empruntent les transports en commun. Selon Jean-Baptiste Djebbari, ce risque nul s’explique avant tout par le fait que les usagers portent tous un masque et, chiffres à l’appui, explique que les principaux foyers de contamination sont : les soirées privées, les écoles et facultés, les hôpitaux puis, loin derrière, les transports.
Rien de drôle. Juste les faits : https://t.co/UkAPJYi1BS pic.twitter.com/P0I2F4GaXQ
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) October 6, 2020
Ce cordon sanitaire n’empêche pas la RATP d’avoir mis en plus des dispositions inédites, avec notamment une augmentation de 30% des équipes de nettoyage (de 90 à 160 millions d’euros dixit la PDG de la RATP Catherine Guillouard) et une gestion des flux encore sous contrôle, avec actuellement un taux de remplissage de 68% dans les métros parisiens.
À ce jour, quelque 15 000 PV ont été dressés pour non-port du masque et des renforts ont été demandés sur certaines lignes problématiques (ligne 13, RER B et D) afin d’éviter, comme on a pu le voir sur Twitter, l’amoncellement de personnes stagnantes sur les quais ou dans les rames. “Winter is coming“, comme on dit dans Game of Thrones. Souhaitons que ces longs mois d’hiver ne transforment pas la vie souterraine en série catastrophe.
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) October 6, 2020