(Dé)passer les plats. Difficile d’échapper au phénomène Deliveroo tant ce service, qui rassemble près de 10 000 livreurs de repas, est présent dans toutes les grandes villes de France. La startup britannique opère dans 13 pays où elle bataille quotidiennement pour livrer ses clients en moins de trente minutes.

Soucieuse de toujours s’améliorer, Deliveroo a recruté une équipe de data analystes pour analyser le comportement de ses livreurs et comprendre où ça coince. Les premiers résultats, recueillis sur un panel de 30 000 livreurs répartis dans les 13 pays, sont très riches en enseignements. On apprend ainsi que les vélos sont définitivement plus rapides que les voitures pour livrer les clients.

Le plus court chemin. « Dans certaines régions, sur une période donnée, le temps de trajet moyen peut être beaucoup plus court pour les cyclistes que pour les scooters, révèle la firme dans son communiqué. Évidemment, il est logique de penser à améliorer la navigation dans nos villes. Nous avons remarqué que souvent, les pistes cyclables contournent les ronds-points, ou vous permettent de traverser par des chemins auxquels les voitures n’ont pas accès. » On ne pourra pas accuser Deliveroo d’être partiale sur ce coup, car elle utilise aussi des scooters.

Raconter de salades (à emporter). L’autre vérité, c’est que les livreurs à vélo ne sont pas trop du genre à s’arrêter trop longtemps au feu rouge non plus ni à respecter les zones piétonnes. Finalement, ce résultat va dans le sens d’une autre étude dont Détours s’était fait l’écho il y a quelques mois : à Paris, quel que soit le trajet et le moyen de locomotion, c’est toujours le vélo le plus rapide. C’est une excellente nouvelle pour l’environnement car, au-delà de votre assiette, cela pousse toutes les sociétés de livraison à repenser leurs méthodes. Et vous, à monter en selle ?