Ceux qui m’aiment prendront le RER. Des chercheurs de Cambridge ont épluché 25 ans d’habitudes de vie de 300 000 loyaux sujets de sa Majesté, résidant en Angleterre et au Pays de Galles. Ils ont déduit un lien notable entre le mode de transport et la mortalité prématurée liée aux maladies et accidents cardiaques.

Globalement, ceux qui montent dans un wagon décèdent 10% moins souvent d’une mort précoce.

Dans le détail, les Britanniques ont 20% de “chances” d’être victimes de crises cardiaques s’ils conduisent que s’ils sont des habitués du métro ou du train. Idem pour le cancer : comparés aux automobilistes, les abonnés au rail sont 12% moins diagnostiqués que les as du volant.

Stress vs marche. Selon les chercheurs anglais, c’est sans doute lié au fait qu’avant et après leur trajet, les voyageurs marchent (ou trottinent) jusqu’à la station, mais cela peut également être lié à leur classe sociale et à l’environnement. En un mot comme en cent, ceux qui n’ont pas d’autres choix se rabattent sur leur voiture et le stress des bouchons et des comportements agit défavorablement sur leur santé.

Les chercheurs notent aussi que ceux qui vélotaffent s’en sortent deux fois mieux que les passagers du rail : 20% moins de morts prématurées, 24% moins d’AVC et 24% de cancers déclenchés en moins… Chez nous, l’Insee estime que 7 salariés sur 10 prennent plus volontiers le volant chaque jour. Mais quand on voit le taux de remplissage des rames même en période de pandémie, il est difficile de se dire qu’on allège notre espérance de vie.