
C'est ce qu'a rapporté une compagnie d'assurance suisse. Pour lui éviter de perdre de l’argent, devinez qui va compenser ce coût ?
Peu de voitures, trop d’accidents. Inquiet face à une recrudescence d’accidents chez ses clients suisses, Axa a rouvert tous les sinistres enregistrés entre 2014 et 2018 et constaté qu’en troquant leur vieille thermique contre des Tesla, les assurés avaient tendance à prendre du malus.
Un chiffre impressionne : les conducteurs de SUV et de berlines de luxe électriques ont 40% d’accidents de plus que les équivalents thermiques. Alors même qu’à peine 1% du parc automobile de la Suisse se branche au lieu d’aller à la pompe. Autre surprise, les plus petits modèles électriques, notamment les micro voitures, ont 10% d’accidents en moins que les citadines à essence.
Puissance = danger. Pour trouver les causes, Axa a procédé à des crash tests cet été. Les conclusions rendues par Bettina Zahnd, en charge des recherches d’accidentologie, ne laissent pas de mystère : la réponse se trouve sous la pédale. « L’accélération maximale est directement disponible, alors que pour les moteurs à combustion, même très puissants, il faut un moment avant de l’atteindre. » Elle précise par ailleurs qu’un crash test démontre aussi le rôle des assistances de conduite auxquelles certains conducteurs se fient un peu trop, au détriment de leur propre vigilance. Enfin, l’assureur rappelle qu’un permis de conduire ne signifie pas qu’on sait conduire TOUS les types de voitures…
Passer à la caisse. La tendance en Europe à acheter ces véhicules laisse l’assureur pensif. Puisqu’un automobiliste suisse sur trois envisage de passer à l’électrique (voire un sur deux pour les moins de 25 ans), Axa pourrait à l’avenir exiger une formation préalable. À moins d’augmenter simplement le coût de ses polices ?
Pour le moment, Axa se veut rassurant : « Nous prendrons des mesures dès que nous serons sûrs que les tendances sont significatives. » Notons qu’au contraire, l’assureur propose aujourd’hui en France des prix plus intéressants pour les véhicules électriques. La raison ? Ayant encore une faible autonomie, les conducteurs conduisent moins longtemps et moins vite. Cela pourrait bien être la clé pour garder une assurance moins chère…