
La startup vient de lancer ses vélos électriques aux couleurs bleu blanc rouge en libre-service mais sans borne, pour moins empiéter sur l'espace public.
6000 parkings. Finie la galère pour trouver un vélo à la station. Sur l’application Oribiky, on commande par exemple un des 400 vélos électriques pour le lendemain matin huit heures. Dans la nuit, la startup dépose votre monture à l’emplacement souhaité et, une fois votre trajet terminé, il ne vous reste plus qu’à le déposer dans l’une des 6000 zones d’emplacements réservés. On parle de « semi floating » et, comme l’explique Yann Poincloux, l’un des fondateurs : « En deux mots, il s’agit d’un stationnement organisé. »
Les vélos au look bien frenchy sont bridés à 25 km/h et ont une autonomie de 100 kilomètres. Les pneus sont « pleins », donc increvables. Les Oribiky sont équipés d’une lumière LED pour bien éclairer dans la nuit, d’un frein à disque, mais aussi d’un port USB pour recharger son smartphone et l’utiliser comme GPS.
Seine-Saint-Denis Style. L’idée d’Oribiky est celle de Yann Poincloux, rejoint rapidement par Mohamed Rhamnia pour la partie technique puis par Fabrice Picq. Les vélos sont assemblés à Stains en Seine-Saint-Denis. « On s’occupe de la partie électronique, de l’assemblage du panier, du système de pédale, de la poignée, de la batterie, etc. » Pour le moment, huit employés, dont deux issus de programmes solidaires pour l’emploi, travaillent à l’atelier, mais la startup compte embaucher, notamment pour renforcer les équipes de maintenance.
En plus d’une volonté de réinsertion, il y a une fibre écologique : « On fait des vélos durables. Les batteries durent entre 3 et 5 ans et la qualité des matériaux est là. On fait acheminer les pièces par train pour moins polluer et on recharge les batteries avec de l’énergie verte, détaille Yann. Nous voulons trouver une solution plus écologique au lithium d’ici 5 ans. »
Laisse pas traîner ton vice. La société recense entre 2000 et 2500 utilisateurs. L’ambition est d’atteindre les 40 000 utilisateurs d’ici la fin de l’année 2019. « C’est jouable. On a donné aux gens des mauvaises habitudes avec le free floating et ils laissent les vélos n’importe où. Ça représente un danger notamment pour les personnes aveugles ou handicapées. Il faut que ce soit organisé pour l’image de la ville aussi. Et pour le moment, les gens jouent le jeu. » L’offre est à 19,99 euros par mois avec un tarif spécial de 14,99 euros pour les étudiants, retraités et les personnes avec de faibles revenus. Sinon, c’est 10 centimes la minute. Vous avez le choix. Pour nous c’est tout vu.