
Les maires peuvent désormais créer des zones d’arrêt devant les passages piétons, et ceux qui ne les respectent pas risqueront une amende de 35 euros.
Au sol (comme le marquage). Traverser sur un passage piéton n’est pas forcément aussi sûr qu’on pourrait le croire. La preuve, sur les 500 piétons décédés des suites d’un accident de la route, 138 ont perdu la vie en traversant sur les lignes blanches. Alors le Comité interministériel de la Sécurité routière dégaine une nouvelle mesure pour sécuriser les villes. Les collectivités locales qui le souhaitent peuvent désormais ajouter une zone d’arrêt 2 à 5 mètres en amont des passages piétons.
Double peine. Cette « zone tampon de sécurité » n’est pas équivalente à un « stop ». On peut franchir la ligne pointillée sans ralentir si personne ne s’apprête à traverser. Néanmoins, si un usager s’est engagé, toute infraction constatée sera punie d’une contravention forfaitaire de 35 euros.
À noter que ce PV est différent de celui instauré en septembre 2018 de refus de priorité aux piétons, passible lui de 135 euros et assorti d’un retrait de 6 points du permis de conduire. Doublé d’une sévère vidéo-surveillance, cette année s’annonce comme la revanche des piétons.
Mordre la ligne. Dans le cas où un contrevenant ne respecterait pas le marquage au sol, le piéton bénéficierait alors d’un répit de quelques mètres pour reculer. La zone tampon devrait aussi donner plus de chance à l’automobiliste d’effectuer un freinage d’urgence comme l’ont prouvé les tests réalisés entre 2013 et 2014, notamment à Strasbourg où en plus de vies sauvées, les résultats montrent que les comportements des conducteurs se sont révélés plus respectueux.