
Si vous en doutiez : en baissant la vitre, vous faites entrer 80% de particules nocives de plus dans votre voiture.
Si vous vivez dans une ville de moins d’1 million d’habitants, vous êtes moins en danger, mais pas tout à fait protégé de la pollution atmosphérique. Des chercheurs britanniques viennent de prouver qu’en roulant aux heures de pointe avec les fenêtres ouvertes, on est très exposé aux polluants de l’air. Alors qu’en fermant simplement les vitres, on réduit de 90% le taux de microparticules pénétrant dans l’habitacle.
Au sein de l’université de Surrey, le Global Center for Clean Air Research (GCARE) a étudié le taux de particules nocives dans les véhicules roulant chaque jour dans 10 des villes les plus denses du monde. Du Caire en Égypte à Canton en Chine, en passant par Medellín et São Paulo, ces chercheurs ont pris des mesures vitres fermées et ouvertes, climatisation allumée ou non, à différentes heures. Il en ressort que fermer ses vitres suffit à réduire de 90% les particules inhalées pendant les bouchons matinaux, et de 40% le soir.
Simplement éviter de rouler aux heures de pointe réduirait jusqu’à 80% l’exposition aux particules tueuses.
Les chercheurs recommandent aux constructeurs d’équiper les voitures de filtres spécifiques qui stoppent les particules fines comme ceux que les masques des cyclistes utilisent. Enfin, ils réclament une plus grande part de véhicules non polluants : « Nous avons besoin de retirer autant de voitures que possible des routes, déclare Prashant Kumar, directeur du GCARE, ou d’ajouter plus de véhicules écolos pour abaisser l’exposition à la pollution atmosphérique. »
Quant à la climatisation, si elle évite les particules, elle augmente le CO2 généré par le véhicule ce qui contribue au réchauffement climatique… et pousse chacun à ouvrir sa fenêtre ou allumer la clim.
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— GCARE@AirPollSurrey (@AirPollSurrey) August 5, 2020
Cette année, le nombre de morts découlant de la pollution atmosphérique a baissé – dites merci au confinement. Mais en temps normal, l’OMS attribue 7 millions de décès dans le monde aux microparticules et polluants qui flottent dans l’air qu’on respire. Diminuer drastiquement ces émissions assassines est une urgence capitale qui explique le choix de nombreux pays de verdir et d’électrifier leur parc automobile.