
Vous hésitez à changer de voiture depuis que vous avez entendu parler de « rétrofit » ? Une startup a fait le calcul pour vous.
4 tonnes de CO2 gagnées. C’est la startup de coaching en transition écologique GreenFlex qui s’est livrée à cette expérience : comparer les bilans carbone de deux voitures, l’une électrique et l’autre thermique mais convertie par « rétrofit ». Ils ont jeté leur dévolu sur une petite citadine dont ils ont tracé les étapes de production, de la fabrication à la mise en main au client, et ont simulé sa vie sur 80 000 kilomètres.
Sur la totalité du cycle de vie, la voiture convertie aura émis 38% de CO2 en moins avant son arrivée à la casse.
GreenFlex s’est basée sur les seuil d’émissions de l’ADEME (l’Agence de la transition écologique) et les rétrofits réalisés par la startup Ian Motion. Le résultat correspond tout de même à 4 tonnes de dioxyde de carbone qui ne finissent pas dans notre atmosphère, sans parler des terres rares et du cobalt non arrachées à la Terre.
Pas d’usine, pas de carbone. C’est essentiellement en évitant sa fabrication que l’on épargne le plus notre planète : 82% de ces économies de carbone sont faites en conservant la majorité des pièces et en n’ayant pas à détruire un véhicule. L’opération de rétrofit se contentant grossièrement de remplacer le bloc moteur et la batterie.
Le plein d’élec s’il vous plaît. Cette enquête n’arrive pas par hasard : le groupe Total a racheté GreenFlex en 2017 et a fait savoir cette année qu’il passait du pétrole à la recharge. D’ici 2022, ses stations françaises proposeront 16 000 bornes de recharge 175 kW. Les pompistes ont beau ne pas vouloir en perdre une goutte, on ne peut nier qu’ici Total, en plus de prendre (enfin) ses responsabilités, nous montre l’étendu de la notre. Sachant que cette transformation est légale et bénéficie d’une prime de conversion, il n’y a plus à hésiter.