
Et quelque part, on trouve presque ça rassurant.
30. C’est le nombre officiel de morts, en 2017, suite à des selfies. Selon que l’on en prenne soi-même, ou pas, le chiffre peut sembler important ou dérisoire. N’empêche : depuis presque quatre ans, cette pratique égocentrique s’est démocratisée et le rapport à soi s’en est trouvé considérablement modifié. Certains diront que c’est le mythe de Narcisse poussé à l’extrême à cause de notre dépendance aux réseaux sociaux ; d’autres rétorqueront que les selfies ont malgré tout permis quelques événements marquants, comme aux Oscars en 2014.
Selfitis. Des chercheurs anglais ayant récemment publié leur étude dans l’International Journal of Mental Health and Addiction ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, prendre des selfies de manière compulsive et les poster, relève de la psychiatrie, et surtout, serait une maladie mentale nommée… Selfitis. Pour en arriver à cette conclusion, ceux-ci se sont basés sur leurs recherches en Inde, où l’on trouve à la fois le plus grand nombre de morts causés par la prise de selfie (14 sur les 30 de 2017, pour être exact) mais aussi le plus grand nombre d’utilisateurs de Facebook.
Le stade avancé de la maladie : se prendre 24h/24 en selfie et tout poster sur les réseaux sociaux.
3 stades d’addiction. Grâce à un questionnaire où les 400 participants devaient répondre à des interrogations telles que « est-ce que prendre des selfies modifie instantanément mon humeur ? », les chercheurs ont pu lister trois stades d’addiction aux selfies, du niveau « pas grave » au niveau « très dangereux ». En bas de l’échelle, le stade « borderline » regroupe les selfies addicts se prenant en photo au moins trois fois par jour mais ne postant pas leurs auto-portraits sur les réseaux sociaux. Au milieu, le stade « aigu » regroupant les personnes se « selfiant » trois fois par jour et postant dans la foulée sur leurs comptes. Et enfin, le stade « chronique » (ou stade « Kim Kardashian ») consistant à se prendre en photo 24h/24 avec plus de six posts par jour.
Ce diagnostic étant établi, à vous de vous ausculter pour savoir dans quelle catégorie vous rentrez, afin de savoir si vous êtes vraiment « malade » ou pas. Si c’est le cas, un bon conseil pour débuter votre social detox : mettre un petit bout de scotch sur l’objectif de votre appareil photo, euh, pardon, de votre smartphone.