
Grâce à une loi inscrite dans sa constitution, le pays garantit un accès sans restriction aux voyageurs.
Ce que je veux où je veux. Cette loi, fierté du peuple suédois, se nomme l’Allemansrätt, dit le droit d’accès à la nature. Elle donne l’opportunité de randonner, faire du vélo, conduire dans les merveilles naturelles qui jalonnent le pays. À vous les îles sauvages ou les grands lacs : vous êtes protégés car en cas de litige avec un propriétaire terrien, les autorités peuvent retirer toute clôture obstruant l’accès d’un espace.
Selon vos envies, vous pourrez donc ramasser fleurs, baies ou champignons en toute légalité, voire faire une halte sur n’importe quelle propriété en installant votre tente. Tout ce que la nature peut offrir est à vous tant que les terres ne sont pas cultivées et que vous vous trouvez à plus de 70 mètres d’une zone habitable.
À l’ancienne. Cette habitude ne date pas d’hier. La société médiévale suédoise donnait déjà une part importante à la nature et la coutume a résisté à l’industrialisation et aux privatisations. La population n’étant pas extrêmement dense et les surfaces boisées très importantes, ceci peut expliquer la survivance du droit à la nature.
Grand pouvoir, grande responsabilité. En Suède, tout est mis en œuvre pour que chacun profite le plus possible de la nature, mais en contrepartie les visiteurs doivent respecter les propriétaires, se faire le plus discret possible et respecter le slogan « don’t disturb, don’t destroy » (ne pas déranger, ne pas détruire). Pour votre prochaine randonnée, la maison est ouverte, mais n’oubliez pas de balayer derrière vous.
Pour réserver son coin de paradis, c’est facile, il suffit de se rendre sur cette page puisque l’office du tourisme suédois a mis le pays sur Airbnb.