Donnant-donnant. Quand le covoiturage est arrivé, et que les créateurs de BlaBlaCar ont eu l’idée de génie de le lancer en France (en 2006) avant de poursuivre l’aventure en Europe (2013), d’autres ont senti le bon filon. Après tout, si l’on peut partager les frais en voiture, pourquoi ne pas le faire en avion ou en bateau ?

En 2014, le site cobaturage.fr s’est lancé, avec la même promesse : réduire les coûts, faire des rencontres et rentabiliser un trajet. En résumé, les premiers amortissent en partie les frais engendrés par leur bateau (entretien, frais pour le port où le bateau reste la majorité de l’année, le carburant, etc.) et ont peut-être plus d’occasions de partir en mer, tandis que les seconds profitent d’une virée à moindre coût. Rien qu’en 2017, 7000 personnes avaient utilisé le cobaturage durant les trois mois d’été.

Pas pour l’argent. En France, de la Bretagne à la Côte d’Azur, il est possible de se déplacer en mer. Il existe par exemple Boat Me Out, qui se spécialise dans le covoiturage en bateau (un « BlaBlaBoat » en quelque sorte) ou cobaturage.fr qui effectue aussi de la co-navigation touristique (des traversées pour voir une île ou un lieu en particulier ou des sorties pour la pêche par exemple). Il peut s’agir d’un voilier, d’une barque, d’une péniche ou d’un catamaran. Les prix, comme pour le covoiturage, varient en fonction de la distance ou de l’activité. “Pour moi, il s’agit de partager le plaisir de la voile et la beauté de la région, explique un navigateur au site Capital. On ne fait pas ça pour l’argent.” Comme Renaud avec son titre Dès que le vent soufflera.