
En Russie, des scientifiques ont mis au point un biocarburant exploitable à grande échelle pour faire rouler la voiture de demain sur la route du "zéro pollution".
Marée verte. Les algues font non seulement partie des végétaux les plus répandus au monde, mais elles ont également la capacité de se reproduire beaucoup plus rapidement que les autres organismes photosynthétiques. Ce qui en fait des candidates idéales pour les énergies vertes. En les chauffant à 300 degrés dans des tubes et en les soumettant à très forte pression, les chercheurs de l’Institut de physique et de technologie de l’Université d’État de Moscou ont obtenu une pâte verte et visqueuse, proche d’un colorant organique comme le vert d’éthylène, pouvant être utilisée comme biocarburant. L’opération dans son ensemble prend moins d’une heure : un temps record !
Bio-raffinage. Par le passé, du pétrole avait déjà été produit grâce à des organismes végétaux mais les coûts élevés n’autorisaient pas une exploitation à grande échelle. En sélectionnant des organismes unicellulaires dont la simplicité biologique facilite leur transformation en carburant et contenant plus de matières grasses afin d’améliorer leur rendement énergétique, les chercheurs ont réussi à simplifier le processus et à en faire baisser considérablement le coût. Pas nouveau, ce procédé aujourd’hui optimisé risque fort de mettre un sérieux coup à l’exploitation pétrolière. Tout en nous permettant de tous rouler vert !