
Et si un robot était responsable de votre prochaine cuite ? C'est déjà possible à Las Vegas qui vient d’introniser le Tipsy Robot, bras motorisé capable de préparer un mojito en un rien de temps.
Pilier de comptoir. Les chiffres prévisionnels quant à l’automatisation sont vertigineux. En mai 2017, la Harvard Business Review parlait de 43% d’emplois touchés dans l’hexagone seul, contre 45,8% outre-Atlantique. À Las Vegas, le phénomène se vérifie déjà avec l’ouverture du Tipsy Robot Bar où un bot est en charge de préparer vos cocktails.
Ce « robot mixologue » suit un protocole bien huilé. Le client choisit son breuvage à l’aide d’une tablette, puis Tipsy entre en scène. Il chope lentement un verre, des glaçons et sélectionne ensuite les ingrédients du cocktail demandé. Et là, il shake, sous l’œil admiratif des badauds. Ce, sans gaspiller une seule goutte de spiritueux, s’il vous plait.
Employé du mois. Outre le spectacle, Tipsy est un employé modèle : il ne discute pas avec les clients, ne s’enfile pas un shot de pastaga en cachette et ne prend pas de pause clope. De quoi faire le bonheur de Rino Armeni, son propriétaire, qui déclarait au Las Vegas Sun avoir voulu « faire ce cadeau à la ville de Las Vegas ». Un cadeau à 14 dollars le cocktail, au passage.
DJ, balance la sauce. À l’autre bout du monde, à Prague, un autre robot fait tomber les filles. Il s’appelle KUKA. Il est DJ. Il partage avec un humain la scène de la boîte de nuit Karlovy Lazne où il passe ses meilleurs skeuds tout en gratifiant la foule de pas de danses. Bon, en revanche, il ne fait pas l’unanimité. Comme ils le faisaient savoir à Reuters, plusieurs clubbers ont confié ne pas aimer le robot, car « il n’est pas capable de ressentir ce sur quoi les gens veulent danser ».
Que KUKA se rassure, Tipsy est lui aussi loin d’être une star à Las Vegas. Selon Richard Korf, professeur à UCLA, « la majorité des gens vont dans un bar pour parler au barman. Ils sont souvent attirants et parlent aux clients d’une multitude de choses ». Tipsy, lui, ne décroche même pas un mot. En revanche, il pourrait trouver sa place dans « des soirées où l’interaction sociale n’est pas le but premier, comme des concerts », jauge le Pr. Korf. Comme un concert de KUKA par exemple ?