
Pile au moment des départs en vacances et du retour « à la maison », une étude de l’Institut Pasteur, qui a dévoilé les principaux lieux de contamination de 25 000 personnes à la fin octobre, pointe du doigt les bars, les restaurants et le foyer familial. Mais aussi le covoiturage.
Le bus plus sûr que le covoiturage ? Le jeudi 17 décembre, vraiment, mais vraiment juste avant les premiers départs pour les vacances de Noël, la nouvelle est tombée : le covoiturage est « un lieu de contamination » du Covid-19. L’étude baptisée « ComCor » menée par l’Institut Pasteur en partenariat avec la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), Santé publique France et l’institut IPSOS liste les lieux où les Français se sont le plus souvent refilés le virus (bars, restaurants, foyer familial, etc.) mais surtout les situations où celui-ci circule (les repas, qu’ils soient amicaux, familiaux ou professionnels). Bref, les moments où l’on tombe le masque. Mais au-delà de confirmer ce qu’on savait (plus ou moins) déjà, l’étude cite aussi le covoiturage comme une « circonstance favorable » à la propagation du virus. Les chauffeurs, de taxis ou VTC, sont aussi parmi les populations exposées au virus. Par contre, prendre le bus ou le tramway serait un moyen de transport plus sûr, toujours selon l’étude.
🚗 1 million de voyageurs sont attendus sur @BlaBlaCar_FR pendant les vacances.
Depuis les annonces du déconfinement, les réservations ont augmenté de +75%.
Tout ce qu'il faut savoir pour covoiturer sereinement cet hiver en #Thread 🔽 #Castex18h https://t.co/RSsSMooftc
— BlaBlaCar France (@BlaBlaCar_FR) December 10, 2020
Covoiturage vs TGV. Une douche froide pour le million de personnes qui prévoit de faire du covoiturage pour les fêtes ? Frédéric Mazzella, président fondateur de BlaBlaCar, s’attend à environ 1 million de voyageurs sur la période des fêtes, ce qui « est un peu moins que l’an dernier à la même période », confie-t-il à Europe 1. Si l’application ne peut pas contraindre ses utilisateurs à désinfecter leurs véhicules ou à mettre des bâches de protection par exemple, le président incite les voyageurs à respecter les gestes barrières, à ouvrir de temps en temps les fenêtres et à être le plus prudent possible.
Avant les résultats de l’étude, le site enregistrait une hausse de 75% des réservations quotidiennes de trajets. « Nous avons une communauté réactive et souple. On avait vu un rebond suite au premier confinement, on s’attend à la même chose pour le deuxième. On est vers un retour à la normalité », confiait son fondateur. La question : est-ce que l’étude aura un impact de dernière minute sur le choix de transports des Français ?
* L’étude a été menée auprès de 30 330 personnes pendant la deuxième vague épidémique, sur les personnes ayant vraisemblablement été infectées entre le 17 et le 29 octobre. Plus d’infos ici.