
Une étude récente montre que les grandes compagnies aériennes font plus de profit sur les services annexes que sur la vente de billets. Alors Ryanair aimerait les filer gratos.
L’avion, ça fait lever les yeux. Pour garder le prix de leurs billets autour de la barre des 100 euros, les principales compagnies d’aviation mondiales comptent désormais davantage sur leurs options et services en vol pour assurer leur rentabilité. Or, si l’on en croit l’étude menée par IdeaWorks Company en juillet dernier, cela commence à fonctionner.
Selon leur rapport, les recettes des compagnies hors vente de billets ont grossi de 10 milliards de dollars au cours de la décennie, pour atteindre 29,7 milliards. C’est particulièrement vrai pour les géants américains United, Delta et American airlines, mais c’est aussi le cas chez les leaders du low cost. Ce qui a permis au turbulent PDG de Ryanair, Michael O’Leary de clamer sa volonté de laisser monter les passagers à l’œil, seul moyen de faire monter un maximum de… consommateurs.
Avion = boite à pognon. Ces sources de revenus, vous les connaissez déjà en majorité. Il s’agit d’abord des frais liés aux consommations à bord, alimentaires (boissons, vente de repas) comme les sources de divertissement (casque audio, contenus digitaux premium), auxquels pourraient bientôt s’ajouter des frais pour le Wi-Fi. Suit évidemment tout ce qui concerne les bagages transportés en soute comme en cabine, mais aussi les options de ticket. Par exemple, le choix du fauteuil, l’accès prioritaire à l’avion, l’embarquement coupe-fil…
Repas, bagage cabine payant, choix du siège… Autant de services qui ont rendu les compagnies assez riches pour ne plus s’inquiéter de la vente des billets.
Mais les avionneurs ont ajouté de nombreux services avant et après votre vol : navette pour se rendre à l’aéroport, hôtel sur place, location de voitures ou stationnement… Partout, les compagnies prennent une grasse commission. Il y a même des ventes de tickets de spectacle ou des cours de yoga en vol. Conclusion, si vous voulez réduire le prix de vos voyages, vous savez par où commencer à serrer la ceinture, car c’est là qu’on vous tond.
Gratuit en 2025. Côté business, si les prix des billets peuvent varier – par exemple suite à l’introduction d’un concurrent sur un trajet – IdeaWorks Company observe que « la part des revenus générée par l’activité à la carte restera stable ». À ce jour, ces produits et services pèsent 28% dans les ventes de Ryanair, 5e compagnie mondiale. Collins peut donc reprendre ses prédictions et clamer qu’il offrira ses billets au mitan de la décennie à venir.