
Depuis le Brexit, on savait que les Anglais voulaient prendre l’air. Maintenant, ils veulent rouler sans gazer.
Il paraît que la tradition, c’est ce qui ne change pas avec le temps. Cela doit faire rire les Anglais qui s’activent à moderniser leurs vieux transports traditionnels. Les célèbres bus à impériale, bien connus de tous les touristes, étaient déjà passés à l’électricité en 2016, et certains avaient même testé de rouler au café. Voilà cette fois qu’Alexander Dennis Ltd, le principal fabricant de ces autobus à étage, expérimente un système de pile à hydrogène.
En plus de sa pile à combustible, qui consomme de l’hydrogène pour recharger sa batterie électrique, l’Enviro400 possède une chaîne de traction électrique et des moteurs montés sur essieu. Puissance totale : 250 kW, pour un bus capable de tirer 13 000 kg sans perdre son flegme britannique.
Résultat, ce bus deux étages promène une centaine de passagers sans rien rejeter d’autre que de la vapeur d’eau.
Alexander Dennis Ltd travaille sur ce projet depuis plusieurs années, avec le spécialiste de l’hydrogène allemand ZF. Ils ne cachent pas qu’il a fallu plusieurs essais mais le dernier les satisfait pleinement et le prototype a largement tourné sur les routes de Grande-Bretagne. À l’arrivée des bus électriques, le responsable des transports de Londres n’avait pas caché que son choix résidait autant dans les vertus écologiques du véhicule que dans les économies de carburant. Cette fois-ci, Alexander Dennis annonce que son bus à hydrogène représente une économie de 35% sur le budget énergétique. Et sur le budget santé, ça représente combien, Sir ?
