
Des produits frais, livrés à même le paillasson par un robot autonome et à la demande, ça en jette, non ? C’est la mission de Robomart, petit robot dévoué à vous offrir une alimentation plus équilibrée.
Cliquez cinq fois par jour. Parmi la myriade d’innovations présentées cette année au CES, le grand salon électronique de Las Vegas, un petit robot sur roues, rempli à ras-bord de fruits, s’est démarqué. Qu’est-ce donc ? Un frigo téléguidé ? Pas vraiment. Il s’agit de Robomart, l’épicerie autonome qui vous livre des denrées fraîches sur votre paillasson. Créé par NVIDIA, ce petit van au design épuré est doté d’une super-IA, de radars, de caméras, d’un GPS ainsi que de capteurs pour éviter les obstacles. Grâce à cet arsenal conséquent, il est capable de se rendre chez l’utilisateur sans encombre pour lui présenter la sélection du jour — bien conservée au sein du véhicule réfrigéré. Ce, à une vitesse de 40km/h pour une autonomie de 130 kilomètres.
Il répond à votre appel par une appli et se met en route immédiatement. Une fois l’épicier ambulant sur le pas de la porte, le client n’a plus qu’à se servir. Grâce à un système de grab and go, Robomart comptabilise automatiquement ce que le client prend et lui facture en temps réel. Inutile d’essayer de le braquer, donc.
Du frais, pour tous. Outre l’évidente (et opportuniste) exploitation de la flemme générale causée par les services on-demand, Robomart pourrait également constituer un atout supplémentaire pour la sécurité alimentaire. Avoir à sa disposition un robot (jamais fatigué), qui ne rechigne pas à l’idée de venir à domicile vendre une sélection de produits frais, a tout d’une aubaine aussi bien pour les personnes habitant dans des zones reculées — où les centres commerciaux sont rares — que pour les travailleurs épuisés.
« 85% des Américains âgés entre 26 et 44 ans n’achètent pas de fruits et légumes en ligne car ils estiment que la livraison à domicile est trop onéreuse et parce qu’ils veulent pouvoir choisir chaque produit eux-mêmes », peut-on lire sur le site de la startup. Et parmi ces 85% de gens pas contents, « 65% sont prêts à faire appel à un Robomart une fois par semaine. » Un sacré pied de nez à Amazon qui peine à s’imposer dans le domaine. En novembre, justement, la firme de Jeff Bezos suspendait l’activité dans plusieurs États américains de son service « Fresh » dédié à la livraison de produits frais. Ouch !