
Ils sauvent la vie des animaux et réduisent les collisions sur les routes de campagne. Ce sont les premiers radars que vous allez aimer.
Cerf vs volant. Vous avez toujours trouvé ridicules et mensongers ces panneaux annonçant qu’un cerf allait majestueusement sauter au travers de la route. Pourtant, la réalité est moins cocasse. Les animaux sauvages pesant entre 30 (pour un chevreuil) et 100 kilos (pour un sanglier), ils représentent une sérieuse menace pour les conducteurs de campagne. Le mois dernier, un cheval errant a traversé le pare-brise d’une voiture en Allemagne. En moyenne, 30 personnes trouvent la mort ainsi chaque année (sans parler des animaux).
Avertir. Pour réduire l’hécatombe, depuis cinq ans les radars à animaux se multiplient à la campagne. D’abord en Isère et désormais en Haute-Savoie, ces nouveaux radars ne visent pas votre voiture mais cherchent à détecter les animaux errants pour éviter les accidents.
L’équipement consiste en un mât portant une caméra pour repérer les animaux en approche sur le bas-côté. Des capteurs infrarouges permettent même de capter leur chaleur la nuit. Plus tôt sur la route, un panneau à LED connecté affiche le message « Animal détecté » pour réclamer la vigilance des automobilistes. En cas de nouveau mouvement, un triangle s’allume avec la mention « Ralentissez, un animal va traverser » afin que les véhicules aient le temps de freiner. Et l’animal de survivre.
Diviser par 4 les collisions. Prenant exemple sur l’Isère qui en installe depuis cinq ans, le conseil départemental de Haute-Savoie vient d’en installer un près de Doussard, entre Annecy et Chamonix, secteur montagneux et boisé donc peuplé de gibiers. Si l’on comptait en moyenne 50 collisions avec des animaux l’an dernier, on est tombé à une quinzaine cette année grâce à ce dispositif. Conséquence de quoi, trois autres radars seront installés sous peu.