
Quand l’un des gourous des startup donne un conseil pour devenir milliardaire, on pose tout et on l’écoute.
I had a dream. Comme à chaque reprise du boulot, votre bronzage fond comme la banquise. Vous repensez à vos vacances (elles sont déjà loin) et fixez votre taille crayon sans trop savoir comment faire pour échapper à votre quotidien, ni à votre boss qui est déjà sur votre dos à dix heures du matin (d’ailleurs, faites gaffe il lit cet article par dessus votre épaule). Bref, que vous soyez salarié ou entrepreneur, Richard Branson (le célèbre patron de Virgin) a une solution pour transformer votre lundi gris en île paradisiaque : rêver. C’est le résumé de sa note récemment publiée sur le blog de sa société.
Un rêve à 24 milliards de dollars. Si le conseil de l’homme au sourire éternel est crédible, c’est d’abord parce que son expérience parle pour lui. Tous les ans, l’empire Virgin réalise un chiffre d’affaires de 24 milliards de dollars et Branson est devenu, à 67 ans, la 261e personne la plus riche au monde. Alors que d’autres se contenteraient de planquer leur pognon sur des îles pour aller se dorer la pilule, lui continue de rêver comme un gosse, notamment avec son dernier joujou, Virgin Galactic, qui pourrait bien envoyer les premiers touristes dans l’espace en 2019. Comment fait-il pour réussir ? A-t-il lu des tonnes de méthodes de management ? Non. A-t-il fait l’ENA ? Non plus : il a quitté l’école à 15 ans. Son secret, comme il l’avoue dans son billet : prendre du temps pour rêver. Non seulement rêver, mais surtout planifier des tranches horaires dans son agenda uniquement destinées à cette activité.
« Prenez cinq minutes, une heure, une journée et même des congés. Si vous vous dégagez un peu de temps pour penser librement, vous serez capable de voir les choses beaucoup plus clairement. »
Dites bonjour aux ATR. Pour « Augmentation du Temps de Rêve », en opposition aux RTT. Car c’est une croyance souvent répandue que le lâcher prise ne peut être réalisé qu’en dehors des heures de travail (faux). Branson, à l’inverse, estime que le rêve est votre premier outil pour le succès. Franchement, à voir les photos de lui crinière au vent, on préfère croire à sa prophétie plutôt qu’à tous les termes anglo-saxons compliqués qu’on vous injecte au quotidien en réunion. Évidemment, ça ne signifie pas qu’il faille buller sur Facebook aux heures de bureau ou multiplier les pauses clope ; simplement parvenir à vous extirper des tâches chronophages pour regarder par la fenêtre, pour analyser les situations sous un autre angle.
Au fait, for your information, Richard Branson a fait fortune malgré une grosse dyslexie et des études médiocres. La légende raconte que, dépité par ses résultats, son proviseur lui aurait dit un jour : « Tu finiras en prison ou milliardaire. » Maintenant, on connaît la réponse. Tout compte fait, vous devriez montrer ce papier à votre supérieur hiérarchique.