
Et la France en fait partie. C’est pas le printemps mais ça y ressemble un peu.
C’est historique : des chercheurs ont enregistré une réduction conséquente des rejets de dioxyde de carbone dans 18 pays entre 2005 et 2015. Parmi eux, les États-Unis, mais aussi la France. Ensemble, ils représentent 28% des émissions de CO2 du monde qu’ils ont réussi à réduire de 2,4% par année en moyenne. C’est ce qu’a affirmé un collectif de chercheurs mené par la climatologue Corinne Le Quéré, soulignant qu’on n’avait jamais vu une telle baisse en si peu de temps.
Bon vent. Selon leur analyse, c’est le résultat des actions menées par les États en matière de transition énergétique. Les pays concernés ont su se débarrasser des énergies fossiles – en particulier du charbon – et investir dans les énergies renouvelables. Les graphiques montrent en particulier la progression vertigineuse de l’éolien et la percée réalisée par le photovoltaïque.
Si les États-Unis réalisent de bons chiffres, ils sont évidemment liés à son immense territoire qui démultiplie ses résultats. En Europe, le chemin vertueux est surtout montré par la Suède, le Royaume-Uni et le Danemark, mais le pays organisateur de la COP21 n’a pas à rougir en maintenant une moyenne de 2,2% de baisse annuelle d’émissions. Sauf que… depuis 2015 la tendance est à la reprise.
Tout reste à faire. D’autant que les performances du reste du monde ne sont guère encourageantes : en Chine, en Inde et au Brésil la pollution progresse à vitesse grand V. Côté automobile, la transition depuis les moteurs thermiques vers une mobilité douce ou non-émissive ne fait que commencer. Comme le résume Corinne Le Quéré : « Les émissions mondiales doivent drastiquement chuter rapidement pour limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, ce qui était l’un des objectifs de l’accord de Paris. » À bon entendeur, salut.