
Le concept de ROLLOE réinvente la roue. Littéralement.
Mauvais air. Tous les cyclistes urbains le savent, en pédalant le nez dans les pots d’échappement, ils sont en première ligne face à la pollution urbaine. C’est ainsi que Kristen Tapping, étudiante à la London South Bank University traversant quotidiennement Londres à deux-roues, a eu l’idée de créer une roue de vélo équipée de filtres anti-pollution.
Baptisée ROLLOE – pour « roll off emissions » — ce dispositif utilise le mouvement circulaire de la roue pour purifier l’air. Pensé pour s’adapter aux tailles standards de roue de vélo, ROLLOE se fixe à l’avant et agit grâce à des filtres à charbon actif et HEPA (acronyme de l’anglais high efficiency particulate air signifiant « filtre à particules aériennes à haute efficacité »). En parcourant la ville, la roue aspire l’air impur dans son ouverture cylindrique puis le conduit à travers un jeu de filtres grâce à la force centrifuge avant de l’expulser purifié vers l’extérieur. Selon Kristen Tapping, le filtre doit être remplacé une fois par semaine, ou tous les 250 kilomètres.
Les roues de la fortune. Si Kristen Tapping a d’abord envisagé ROLLOE pour le vélo-partage, le concept pourrait finalement être commercialisé pour un usage personnel. Un concept de roue ingénieuse qui en évoque un autre : en 2018, la marque américaine de pneu Goodyear présentait un « pneu végétal » capable d’absorber la pollution et de produire l’énergie nécessaire aux voitures connectées. Si ce concept – baptisé « Oxygène » — équipait les 2,5 millions de véhicules de Paris il produirait 3000 tonnes d’oxygène et absorberait 4000 tonnes de CO2 chaque année. Voilà qui nous ferait presque aimer les embouteillages.
Et si jamais ROLLOE vous intéresse, retrouvez-le sur le site de Kristen Tapping.