
Rapprocher élus et électeurs en digital, c'est le pari de Julie de Pimodan. Cette ancienne employée de Google veut remettre sur les rails la participation citoyenne au niveau local. Rencontre.
Politique, game over ? Avec 26% des inscrits qui ne se sont pas déplacés pour aller voter aux dernières présidentielles et 57% aux législatives, la France est championne de l’abstention… Mais rassurez-vous citoyens, en fondant la startup Fluicity en 2015, Julie de Pimodan avait une belle idée pour vous redonner goût à la politique : échanger directement avec ses élus depuis son téléphone.
Elle a donc développé un service qui permet à chacun de formuler des propositions pour sa ville, de communiquer directement avec son maire et d’être tenu régulièrement au courant de toutes les décisions qui sont prises localement. Et pouvoir collaborer.
Promesses tenues. Ce vent de modernité démocratique veut dépoussiérer les pratiques citoyennes. Et ça marche : en un peu plus de douze mois d’existence, Fluicity a déjà obtenu des résultats concrets. Ainsi, à Vernon, dans l’Eure, une commune qui a servi de cobaye à l’application, ce sont plus de 400 propositions citoyennes qui ont été traitées et pas moins de 15 projets ont déjà vu le jour, comme la création de potagers collectifs, la mise en place de boites à livres dans les rues, la construction d’un nouveau réseau de pistes cyclables…
« Face à la montée des extrémismes, renouer un lien de confiance entre élus et citoyens reflète un besoin urgent. »
Gouvernance citoyenne. Autant d’idées impulsées par les citoyens qui ont ensuite été étudiées puis votées avec les élus. Et qui permettent autant de recréer du lien entre le maire et ses citoyens, mais aussi de renouer les habitants entre eux, unis à nouveau.
Prochain objectif pour cette startup, trouver un moyen de toucher les populations défavorisées. Car en France, plus on numérise, plus on creuse la fracture numérique. Afin que personne ne soit oublié, il va falloir que les députés aussi se mettent sur Fluicity…


