
Envie de dépaysement pour un week-end ? Deux jeunes architectes parisiens ont construit un refuge dans le désert du Proche-Orient. La nuit y est gratuite, mais pour le rejoindre il faut d’abord réussir un jeu de piste...
Planté dans le désert. Jeunes architectes à peine diplômés, David Djian et Anne-Laure Serero ont fait leur scolarité en voulant éperdument « construire » ! Au printemps 2017, ils quittent l’École spéciale d’architecture de Paris pour rejoindre le désert du Néguev. Leur projet : bâtir un cabanon unique intégré au désert. On viendrait s’y perdre, s’y reposer, se reconnecter avec la nature, profiter de l’ombre comme du désert et, sous le ciel étoilé, faire le point avec soi-même. Ce projet, ils l’ont exposé et ont récolté au cours de l’hiver les fonds pour le lancer. Il ne reste alors plus qu’à le construire. Aujourd’hui, c’est fait, mais son édifice n’a rien à voir avec les immeubles qu’on leur a inculqués.
Cette extra room insolite ne fait que 6 m² mais elle comprend un lit, une table, un écritoire et les ustensiles dont vous pourriez avoir besoin sur place. Un refuge à la frontière jordanienne pour les voyageurs de passage.
L’alchimiste du désert. Ce lieu de retraite où se reconnecter avec la nature ne pouvait se construire qu’avec la plus grande attention pour l’environnement. Pas de béton donc et uniquement de la récupération. Après avoir réalisé les plans, David Djian et Anne-Laure Serero se sont donc mis à chercher des matériaux auprès des entreprises de la région. « Nous avons récupéré 70 palettes de bois destinées à être jetées ou brûlées et une moustiquaire de 50 mètres de long. »
« Demain l’eau sera la ressource la plus rare demain, il faut la préserver. »
Le refus du béton est évidemment pour limiter l’impact écologique, mais également pour éviter l’utilisation de l’eau sur le chantier : « Ce sera la ressource la plus rare demain. Il faut la préserver. D’autant plus quand on est dans le désert ! » Une décision qui évite d’ajouter du conflit et qui, finalement, paraît logique quand on sait que l’expérience à vivre dans cette cabane se veut un message de paix et de communion entre les hommes…
Gîte & énigme. Si l’inspiration vous manque et que la retraite vous attire, ce premier refuge (il y en aura d’autres promet l’architecte) nommé One night experience est gratuit. Seule contrainte : le trouver. Pour cela il faut se rendre sur le site et suivre les directives de son inventeur. Un rite initiatique autant qu’une énigme à résoudre, dont on ne peut rien vous dire sinon que tout tourne autour du symbole de l’œil. Après cette nuit, vous allez changer de regard…
Prêt à partir à l’aventure ? Tout commence par là : onenightexperience.org