
Pendant 48 jours, l'équipage du voilier de l'Ocean Voyages Institute était en mer dans une région du monde tristement surnommée le "vortex du Pacifique Nord". Là, les déchets plastiques remplacent peu à peu la faune marine. Au bout du voyage, un record : le plus gros nettoyage maritime de tous les temps.
C’est ce qu’on appelle une belle prise, mais pour le coup il n’est pas question de poisson. Ce que l’équipage du Ocean Voyages Institute a remonté des mers, ce sont des tonnes de déchets plastiques et des filets de pêche. Anecdotique ? Absolument pas. Depuis plusieurs années, il est communément admis par la communauté scientifique que les océans, à l’horizon 2050, compteront plus de plastiques que de poissons. Une vérité alarmante qui a décidé les membres de cette organisation internationale fondée voilà 40 ans à s’engager concrètement. Après 48 jours entre Hawaï et la Californie, les résultats sont là : 103 millions de déchets en moins dans cette zone qualifiée de vortex où s’agglutinent les rebus plastiques de l’homme. Au point que la zone mesurerait deux fois le Texas.
Three cheers for our partner, Ocean Voyages Institute @oceancleanup, who have just completed the largest open ocean clean-up ever! They successfully removed over 103 TONS of discarded fishing nets and plastic. Amazing work! 🙌💙 https://t.co/gX7LIK6jVz pic.twitter.com/jAHmFyoX2I
— Mission Blue (@MissionBlue) July 2, 2020
Pendant plusieurs semaines, le voilier engagé dans sa course contre la montre (débutée le 4 mai) a inlassablement sillonné cette poubelle aquatique à mi-chemin entre les États-Unis et le Japon. C’est certes une goutte d’eau dans l’océan (150 millions de tonnes de déchets plastiques au niveau mondial), mais ces 103 millions récupérés en moins de deux mois sont un record et un premier pas. La suite devrait arriver dans les prochains mois avec une seconde expédition, en espérant que l’initiative décidera d’autres marins à prendre le relai.
Rappelons à ce titre que le plastique est en passe de devenir le fléau numéro 1. En à peine 70 ans, sa production est passée de 2 tonnes en 1950 à 387 millions en 2015, dont presque la moitié termine sa course dans les océans. Il faudra beaucoup de voiliers comme celui du Ocean Voyages Institute pour faire le ménage.