
À compter de ce vendredi 30 octobre minuit, la France entre pour la deuxième fois dans une phase d'immobilisation à laquelle de nombreux Français ne comprennent plus grand-chose. Différences d'avec le premier confinement, exceptions et autres petites subtilités, on fait le point sur les permissions pour sortir de chez vous.
Si vous faites partie des 37 millions de Français à avoir suivi l’allocution du 28 octobre, il ne vous aura pas échappé que la France vit son deuxième confinement national en moins de neuf mois, mais avec quelques changements néanmoins par rapport à la première vague. Commençons par ce qui ne change pas.
Une attestation obligatoire dès aujourd’hui. Comme en mars dernier, chaque sortie devra être justifiée, attestation à l’appui, pour l’ensemble des déplacements sur le territoire. Disponible sur le site du ministère de l’Intérieur et de la Santé et via l’application TousAntiCovid, cette dernière sera à remplir pour chacun des motifs listés ci-dessous :
– La nécessité d’un rendez-vous médical.
– Pour porter assistance à un proche en difficulté ou se rendre en Ehpad, puisque ces établissements restent ouverts aux familles.
– Pour faire ses courses dans les commerces jugés “essentiels”.
– Pour s’aérer un minimum (avec port du masque) dans un périmètre de 1 kilomètre maximum autour de son domicile, et à raison d’une heure par jour.
– Se rendre au travail dans les secteurs où le télétravail s’avère impossible.
Trois types d’attestation. Première différence, trois raisons peuvent nécessiter une attestation. La première pour les sorties jugées indispensables (courses, rendez-vous médical ou administratif, motif familial impérieux, sport). La deuxième pour tous les déplacements professionnels, accompagné d’un certificat de l’employeur (qui peut être signé une fois et rendu permanent). La dernière pour les déplacements vers l’école afin de récupérer les enfants (un certificat permanent sera délivré par les établissements scolaires).
Bientôt, l’attestation de déplacement sera intégrée à Tous AntiCovid. Cela devrait doper le nombre de téléchargements de l’app de contact tracing. https://t.co/wKdqlV74GB
— Presse-citron (@pressecitron) October 29, 2020
Quelques exceptions. Contrairement encore au premier confinement, une plus grande tolérance semble admise dans les déplacements quotidiens. Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, rappelle que « si vous avez besoin de vous rendre à votre pharmacie qui se trouve à 5 km, vous allez à votre pharmacie ». Encore une fois, tout est dans la demie-mesure et le bon sens. De plus, la règle des 100 kilomètres est supprimée. À la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, puisque cette règle s’imposait à l’époque où certaines régions disposaient de chiffres rassurants sur le taux de contamination ; ce qui n’est hélas plus le cas aujourd’hui. Enfin, les transports en commun ne connaitront pas la chute drastique observée au printemps dernier, puisque ce sont tous les jours 4 millions d’élèves qui se rendront à l’école cet hiver. Modulé en conséquence, le trafic sera maintenu sur les grandes plages horaire ; à Paris on annonce déjà un métro sur deux.
ℹ️ @SNCF confirme que les @TGVINOUI, @OUIGO, @Intercites, trains internationaux et trains #TER circuleront tous comme prévu ce jeudi 29 octobre, vendredi 30, samedi 31 et dimanche 1er novembre.
Communiqué de Presse :
🔗 https://t.co/Slhw7iqGWO pic.twitter.com/f4GWFL9jmY— Groupe SNCF (@GroupeSNCF) October 28, 2020
Une amende inchangée. Tout autre motif de déplacement autre que ceux invoqués ci-haut vous expose à une amende de 135 euros en cas de contrôle. Cette règle vaut au moins jusqu’au 1er décembre, date à laquelle le gouvernement réévaluera la situation sanitaire du pays avec, soit un déconfinement progressif accompagné d’un couvre-feu, soit d’une prolongation de l’interdiction de déplacement. Dernier rappel important : vous avez jusqu’à dimanche pour changer de région ou de domicile. Après quoi, il faudra entrer en hibernation pour au minimum quatre semaines.