
Plus personne ne peut le contester : la hausse des températures provoquée par l'homme va considérablement modifier le monde que nous avons connu, ainsi que les villes dans lesquelles, parfois, nous avons grandi ou aimé vivre. Revue hélas non exhaustive de lieux bientôt engloutis par les eaux à parcourir encore et encore avant qu'il ne soit trop tard.
La métaphore est de circonstance, mais si vous avez déjà regardé un glaçon fondre au fond d’un verre vide en plein été, c’est à peu près ce qui attend la planète d’ici à 2100. Il ne s’agit pas ici d’une prédiction sortie de nulle part, mais des prévisions du groupe d’experts du climat de l’ONU, hélas désormais connu sous le nom Giec, et qui tous les ans alarme sur les conséquences du réchauffement climatique.
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Les récentes annonces laissent entendre qu’il ne reste que 10 ans à l’Humanité pour inverser la tendance, 30 ans pour sauver les océans ; ce qui, à terme, pourrait impacter 2,5 milliards de personnes. Des chiffres, pour le coup, glaçants, et cités non pas pour plomber l’ambiance mais permettre à chacun de prendre conscience de l’ampleur des désastres à venir. Parmi ceux-ci : la montée des eaux due à la fonte des glaciers, et qui devrait sauf surprise engloutir tôt ou tard les villes ci-dessous. On estime que 300 millions de personnes dans le monde seront touchées par ce phénomène ; de quoi se mobiliser rapidement mais, aussi, se mettre à ce qu’on appellera le “tourisme écologique”, consistant à profiter du monde tel qu’il est. Tant qu’il est encore temps.
Le Mont Saint Michel. La nouvelle ne surprendra personne, mais la ville immergée devrait être impactée d’ici à 2100, tout comme Dieppes, Le Havre, Deauville et Trouville ainsi que les plages du Débarquement. Quant à Saint-Malo, destination touristique évidemment très prisée, sa surface pourrait fondre de 75%.
Shanghai. Actuellement touchée par de fortes intempéries qui laissent craindre (comme à Liège, en Belgique) de véritables drames humains, la Chine devrait être au cœur du réchauffement climatique en raison de sa faible politique écologique. Les villes de Guangzhou et Shanghai seraient les plus menacées, de même que, en Asie, Ho Chi Minh Ville et Bangkok.
Amsterdam. Là encore, tout sauf une surprise, mais le fait est que la capitale hollandaise – comme Rotterdam – pourrait être immergée d’ici à 2050. Un quart du pays est déjà situé en dessous du niveau de la mer ; de quoi stimuler les plus grands esprits du 21ème siècle sur les solutions pour résister au changement climatique, parmi lesquelles la création d’une gigantesque digue (l’Afsluitdijk) actuellement en cours de rénovation.
Miami. Les récents événements tragiques (l’effondrement d’un immeuble ayant causé une centaine de morts au moins) ne font que le confirmer : toute la Floride est déjà en danger, puisqu’elle est située presque 2 mètres en dessous du niveau de la mer. Qui va monter, comme on s’en doute, et condamner Miami à devenir une ville sous-marine, comme l’annonçait déjà en 2015 l’ONG américaine Climate Central. Le reste de la région ne devrait pas être épargné ; on y annonce en moyenne 26 inondations par an sur les prochaines années. New York, bien que située plus au nord, figure actuellement en 17ème position des villes risquant de disparaître, selon l’OCDE.
Venise. La Cité des Doges est en sursis, tout le monde le sait. Et l’interdiction récente des paquebots touristiques ne suffira certainement pas à éviter le pire. Selon les experts, une montée des eaux de 30 centimètres entraînera des inondations quasi permanentes.

Arles. Plus près de nous, la célèbre ville provençale est dans le radar aquatique. Une étude de 2018, publiée dans la revue Nature, liste 49 lieux de Méditerranée risquant la disparition parce qu’ils sont situés à moins de 10 mètres au dessus du niveau de la mer. En France, seule Arles est citée, et ce sont 2000 ans de vestiges romains qui pourraient sombrer. De quoi mieux réfléchir, la prochaine fois que vous partirez en tourisme dans l’une de ces villes mythiques.