
L’Agence de l’Environnement juge la technologie hybride rechargeable plus pertinente que le tout électrique pour les particuliers, du point de vue écologique.
Tous les spécialistes vous le diront, un basculement est en train de s’opérer sur le marché de la voiture électrique. Même si les volumes de ventes sont encore modestes, la tendance est claire : il y aura entre 3 et 15 millions de voitures électriques en France à l’horizon 2035.
Les batteries ne sont pas toutes vertes. Toutefois, contrairement aux idées reçues, investir les yeux fermés dans une voiture électrique n’est pas le cadeau le plus sympa pour la planète. Pourquoi ? Simplement parce que la fabrication d’une grosse batterie, de 60 ou 100 kWh, a un impact carbone important, qui demande plusieurs années avant d’être amorti.
C’est ainsi ce qui ressort d’un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et d’IFP Energies qui analyse les tendances sociales, écologiques et économiques liées à l’électrification des véhicules, d’ici à 2030. Le constat claque : « La tendance actuelle à l’accroissement de la taille de batteries pour augmenter l’autonomie des véhicules électriques particuliers est préjudiciable pour l’impact environnemental de ces véhicules. »
Diviser pour mieux régner. En réponse à ce problème non négligeable, l’ADEME invite les petits rouleurs (ceux parcourant généralement moins de 50 kilomètres sur une journée) à se tourner vers des véhicules légers et hybrides rechargeables, embarquant un moteur thermique et un moteur électrique.
Dernier point important, l’ADEME souligne toutefois que pour que l’impact environnemental soit positif, les propriétaires d’hybrides doivent faire l’effort de recharger leur voiture tous les jours, sous peine de perdre les bénéfices. Quant aux gros rouleurs (et cela vaut aussi pour les transports en commun), l’étude le confirme : il est temps de passer à l’électrique, c’est aussi bon pour la planète que pour vos finances.