
La pollution sonore est un fléau, mais un amendement très discret du projet de Loi d'orientation des mobilités a été voté pour tenter de le mettre en sourdine.
Ça a bien failli passer inaperçu. Dans le cadre du projet de Loi d’orientation des mobilités, vient d’être voté un amendement ouvrant l’expérimentation sur deux ans d’un dispositif de contrôle et de sanction des nuisances sonores automobiles. La procédure reste à définir plus précisément par le Conseil d’État mais l’amendement autorise les forces de l’ordre à tester le niveau sonore des véhicules via des radars acoustiques.
À quoi ça ressemble un radar anti-bruit ? Évidemment, les radars anti-bruit ne flashent pas et ne ressemblent en rien à ceux contrôlant la vitesse. Selon Radars-auto, ils devraient être produits à partir du capteur acoustique « Méduse », objet utilisé fréquemment par Bruitparif (l’observatoire du bruit en Île-de-France). Doté de quatre microphones pour capter le son à 360 degrés, ces radars peuvent localiser et identifier le point d’origine du bruit.
Le bruit tue. Selon une étude de Bruitparif, pour 43% des Franciliens les principales sources de nuisances sonores sont liées aux transports, à la circulation routière et plus particulièrement aux bruits des deux-roues motorisés. Toujours d’après Bruitparif (ils sont décidément bien occupés), les impacts sanitaires du bruit des transports en Île-de-France sont importants et vont de l’altération du sommeil au stress, allant même jusqu’à provoquer des troubles cardiovasculaires… Un problème de santé publique qu’il est donc important de prendre très au sérieux.


