
La Bicar est minuscule, possède une toute petite batterie et ne roule qu’à 45 km/h. Mais elle peut supprimer bouchons et émissions en ville.
“Autosolisme”. Chaque matin, 12,75 millions de Français montent seuls en voiture pour se rendre au bureau. Ils prennent de la place pour quatre au feu devant vous, dans la voie de gauche et sur le parking. On appelle ça l’« autosolisme ». Parfois, cela arrive parce que le conducteur a déposé les enfants à l’école et finit son trajet en solo ; le plus souvent c’est par manque d’alternative qu’ils prennent la voiture. En tous cas, cela fait mal à nos villes. Et puisque les gens roulent seuls, deux étudiants de Zurich ont imaginé en 2014 une voiture individuelle.
Un lancement en 2020. Une électrique à trois roues qui se conduit comme un scooter. Cinq ans plus tard, Adrian Burri et Hans-Jörg Dennig ont décidé de lancer la production pour 2020. Poids plume, la Bicar profite d’une motorisation de 2 kW intégrée dans les roues, bridée à 45 km/h. Sa batterie est un peu faiblarde (1 kWh) mais les Zurichois ont pensé à tout : en ville, il est aisé de se recharger entre deux sauts de puce et, pour tenir plus longtemps, des cellules photovoltaïques sont installées sur le toit et les flancs. La garantie de rouler sans salir la planète.
Bientôt chez nous ? Comme Burri et Dennig voient plus loin que l’autonomie de leur micro voiture, ils ont monté « Share Your Bicar », un service d’auto-partage pour emprunter leur véhicule dès cet automne dans trois villes suisses (Baden, Bâle et Winterthour). On appelle ça la micro mobilité partagée et vous pouvez leur faire confiance : c’est rien de moins que l’avenir des transports urbains.