
Baptisée « tranendreef », cette cabane qui s’accroche à un arbre est l’œuvre de l’artiste néerlandais Dre’ Wapenaar. Plusieurs d’entre elles sont installées tous les étés à Looz en Belgique.
On ne touche pas aux arbres. Quand, dans les années 90, Dre’ Wapenaar s’est mis en tête de fabriquer cette tente, il ne pensait pas encore commercialiser son projet. Son idée, c’était de construire un habitat pour soutenir la cause des activistes (le groupe Road Alert Group en Angleterre) luttant contre la déforestation en faveur de la construction d’autoroutes. Comme ces militants se cachaient dans les arbres et la forêt en attendant l’arrivée des tronçonneuses, l’artiste a eu l’idée de leur construire une tente afin qu’ils puissent mener leur combat sans se soucier de devoir dormir par terre. Sa création a ensuite été exposée dans les musées, en Europe mais aussi à New York.
Glam-camping. À Looz en Belgique, dans la province de Limbourg, elles ont d’abord été installées dans le cadre d’une exposition baptisée « Art In Public Space ». Mais depuis 2011, il est possible, durant l’été, d’y dormir. Il faut compter 70 euros la nuit et 15 euros en plus pour avoir l’option petit-déjeuner. On accède à la tente via une petite échelle, et même si à l’intérieur, le confort est sommaire, la ville de Looz a été complet durant tout l’été 2020. « Si on avait eu plus de tentes, elles auraient été réservées en juillet et août », a précisé Katrien Houbey, en charge du tourisme à Looz, à l’agence Reuters.
Cependant, Dre’ Wapenaar est un artiste, et il n’a pas l’intention d’exporter son concept pour en tirer profit. Quatre autres de ses tentes sont posées dans la ville de Bornem en Belgique, trois sont dans un camping au Pays-Bas, une en France (dans un bed and breakfast) et une dernière aux États-Unis. Bref, si la ville ouvre les réservations pour l’été 2021, il faudra réserver rapidement. Surtout qu’on ne dort pas tous les jours suspendu à un arbre dans une tente en forme d’avocat.