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Qui était Tesla, l’homme qui a donné son nom aux voitures d’Elon Musk ?
Servan Le Janne |  12/11/2021 09:44
Qui était Tesla, l'homme qui a donné son nom aux voitures d'Elon Musk ?

Mort en 1943 sans le sou, Nikola Tesla était sans doute loin de se douter que son nom incarnerait 80 ans plus tard une société valant 1 067 milliards de dollars en bourse. Comment en est-on arrivé là ?

Commençons par la fin. Il y a peu d’entreprises à valoir plus de 1 000 milliards de dollars. Le 25 octobre dernier, Tesla a rejoint ce club très fermé, trusté par les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), ce qui a permis à son patron d’amasser 255 milliards de dollars. Elon Musk ne dispose évidemment pas de cette fortune en billets mais en actions. Actions dont il devait céder une partie pour payer les 15 milliards de dollars d’impôts que lui promet le fisc américain. Mercredi 10 novembre, l’inénarrable PDG en a lâché pour 5 milliards, après un sondage Twitter fantoche : la vente avait été enclenchée dès le 14 septembre.

Ironie de l’histoire, Tesla emprunte son nom à un homme disparu en 1943 sans un sou. Il n’a pas été choisi par Elon Musk mais par les fondateurs de Tesla Motors en 2003, Martin Eberhard et Marc Tarpenning. Moyennant 75 000 dollars, ces derniers ont racheté la marque à Brad Siewert, un entrepreneur de Sacramento qui l’avait déposée en 1994. « Sans la vision et le brio de Tesla, nos voitures n’existeraient pas », admet la société. « Nous sommes convaincus que s’il était en vie aujourd’hui, Nikola Tesla regarderait notre voiture 100 % électrique en acquiesçant en signe de compréhension et d’approbation. »

Éclair de génie. Comme Elon Musk, né en Afrique du Sud, Nikola Tesla vient de loin. Fils d’un prêtre orthodoxe serbe, il grandit dans l’actuelle Croatie (qui fait alors partie du royaume autrichien) au milieu du XIXe siècle. La légende raconte qu’il vient au monde une nuit d’orage, comme frappé par un éclair de génie. Jeune, un état d’esprit opiniâtre conjugué à une mémoire hors du commun lui permettent de retenir des livres et des nombres entiers.

Dans une lettre écrite en 1939, Tesla raconte avoir découvert l’électricité à 3 ans grâce à son chat. La presse et les ouvrages américains sur le sujet appellent l’animal Macak. Or « mačak » signifie « chat » en serbo-croate. De deux choses l’une : ou c’est une erreur de traduction, ou la famille a manqué d’inspiration au moment de le baptiser. En caressant le dos du félin, le garçon voit affleurer « une couverture de lumière » et sa main « produit une pluie d’étincelles ». Fasciné par cette « force merveilleuse », Tesla s’inscrit à l’université de Graz, en Autriche, pour étudier la physique et les mathématiques.

Le jeune homme y découvre les recherches menées par un professeur sur les moteurs et passe six années à imaginer un modèle à courant alternatif. Tesla est absorbé par le sujet. Il en oublie les études et dilapide son argent dans les paris. La dépression le chasse de Graz et c’est à Budapest, en 1881, qu’il dessine le schéma d’un moteur à induction. Cette inspiration lui vient dans un parc de la capitale hongroise, alors qu’il récitait de la poésie avec un ami.

Coupure de courant. Trois ans plus tard, le génie européen débarque à New York avec l’adresse de Thomas Edison griffonnée sur un morceau de papier. Selon le récit de Tesla, le pionnier de l’électricité lui promet 50 000 dollars s’il parvient à améliorer ses moteurs à courant continu. L’élève s’exécute. Mais ne voyant jamais la couleur de l’argent venir, il claque la porte et monte sa propre société. La Tesla Electric Company met ainsi au point le premier moteur à courant alternatif. Hélas, elle cédera le brevet à l’ingénieur George Westinghouse, privant ainsi Nikola Tesla du pactole.

Faute d’argent, le natif de Croatie tarde d’ailleurs à mettre au point le système de radio sur lequel il travaille, et il est coiffé au poteau par l’Italien Guglielmo Marconi. À partir de 1912, Tesla montre des signes d’instabilité. Reclus dans une chambre d’hôtel new-yorkaise payée par Westinghouse, il nourrit une étrange passion pour les pigeons… Après avoir fait la couverture du Time, il s’éteint en 1943, emportant avec lui une montagne de dettes. À peu près tout l’inverse, jusque là, de celui qui lui a emprunté son nom pour sa marque de voitures électriques.

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