Malgré la crise sanitaire, la guerre des VTC fait rage. Parmi les opérateurs présents à Paris notamment, le leader européen Bolt ambitionne de se tailler la part du lion.
Dans le monde des voitures de transport avec chauffeur, plus connu sous l’acronyme VTC, la concurrence fait rage. Dix ans après l’arrivée de l’américain Uber, pionnier du secteur, les plateformes proposant ce service concurrent des taxis se sont multipliées et l’implantation n’est pas aisée. Côté européen, le poids, lourd du secteur est estonien.
A l’instar d’Uber, Bolt (ex-Taxify) développe depuis 2013 – et son lancement par Markus Villig, étudiant brillant âgé de seulement 19 ans, une offre multimodale à travers les nombreuses villes où elle est présente dans le monde : VTC, moto taxis, vélos et trottinettes en libre-service et ambitionne de devenir le leader des opérateurs de véhicules légers en Europe. A grand renfort de levées de fonds, la licorne estonienne, valorisée à plus d’1,7 milliard d’euros, finance son développement sur le marché de la micro-mobilité et tente d’asseoir sa position sur celui des VTC.
https://twitter.com/Boltapp_fr/status/1197189120373731329
A Paris, la plateforme propose pas moins de sept services de VTC différents avec une politique tarifaire agressive, notamment à travers sa formule Economy, facturée 0,95€/km et 0,25€/minute et dont le tarif minimum de course était tombé il y a quelque mois à 5 euros avant finalement d’être relevé à 6 euros, soit au niveau du prix pratiqué par la concurrence. Comptez 7 euros minimum la course et 1,10€/km + 0,30€/min pour une course standard.
Il faut dire qu’ancrer son service de VTC aujourd’hui dans une ville comme Paris n’est pas chose facile au regard de la taille du marché et du nombre de services déjà proposés. Et la situation sanitaire n’arrange rien. Face aux contraintes du virus, la plateforme estonienne propose des services adaptés, comme Bolt Protect, qui assure aux clients d’être isolés du chauffeur au sein du véhicule.
Pour autant, l’absence de touristes ces derniers mois et les confinements successifs ont pesé lourd sur l’activité des VTC. A grand renfort d’investissements, Bolt conserve néanmoins l’ambition de devenir l’alternative de l’américain Uber dans la capitale. Mais attention toutefois à ne pas vouloir aller trop vite. C’est sans doute la leçon retenue par l’ambitieuse société estonienne après l’implantation ratée de son service de vélo en libre-service, retiré de la capitale en septembre dernier après moins de trois mois d’exploitation.