
Derrière le chaos de leurs politiques successives, les dictateurs de la planète n’ont pas hésité à vivre dans le luxe en utilisant l’argent public. Et quoi de mieux qu’une belle voiture pour montrer sa réussite ?
Joseph Staline. Étrangement, le successeur du père de la révolution russe était un grand amateur de véhicules américains comme les Packard ou les Cadillac. Parmi celles-ci, il avait sa petite préférée : la Packard 12 de 1937, offerte par son aminemi Franklin D. Roosevelt. Son amour pour la marque fut tel qu’un modèle « made in USSR » fut construit sur le même schéma : la ZIS-110. Néanmoins, rien de sûr en ce qui concerne la qualité du produit.
Adolf Hitler. Contrairement à son homologue de l’est, Adolf Hitler n’avait d’yeux que pour les voitures issues de sa région et plus particulièrement pour les grosses berlines. Au cours de sa terrifiante carrière, il a possédé de nombreux véhicules mais le dictateur n’étant pas à une contradiction près, il aimait les voitures mais ne les conduisait jamais : il n’avait pas le permis.
Benito Mussolini. « Il Duce » aimait les voitures et son amour pour Alfa Romeo n’avait aucune limite. Il connaissait chacune de leurs caractéristiques et n’hésitait pas à faire concourir ses modèles sur des pistes de courses. À l’extérieur des circuits, il a aussi révolutionné l’automobile de la botte en lançant une voiture à vocation populaire, la Fiat 500 « Topolino ». On aurait pu penser qu’avec une telle genèse, le modèle n’aurait pas dépassé la guerre, mais non : encore aujourd’hui il reste un succès mondial. Son créateur a lui connu un destin plus funeste mais toujours sous le patronage de l’automobile : il fut pendu dans une station-service.
Nicolae Ceaușescu. Le dictateur roumain était plus connu pour sa passion pour le vin que pour l’automobile, deux hobbies antinomiques. Mais nous savons que l’un de ses modèles favoris était une voiture américaine (décidément) : la Buick Electra 1974. Cadeau du président américain Nixon en visite dans le pays, le véhicule doté de l’air conditionné et composé de cuir était un rêve sur roues pour la plupart des Roumains de l’époque. La population n’avait pas d’autre choix que les modèles vendus par Dacia et ceux que vous connaissez dans les concessionnaires actuels sont mille fois plus luxueux que ceux de la Roumanie communiste.
Saddam Hussein. De tous les dictateurs évoqués dans l’article, il est celui qui possédait le plus grand parc automobile. Encore à ce jour, il est impossible d’estimer le nombre exact des voitures qui ont peuplé ses garages. Sa collection de véhicules de luxe allait du taxi londonien à la Rolls-Royce Silver Shadow. Cependant, nous sommes sûrs que sa voiture préférée était la Bentley S1 Continental Drophead Coupe qu’il a tout simplement fait saisir ; son propriétaire refusait de lui vendre.
Mouammar Kadhafi. Deux ans après avoir planté sa tente dans les jardins de l’Élysée, le colonel bédouin a fait ce qu’aucun dictateur n’a jamais fait, c’est-à-dire dévoiler une voiture conçue par ses soins : la Roquette libyenne ou Saroukh el-Jamahiriya. Au lieu de faire comme les autres et d’acheter une auto de luxe, lui en a dessiné une. Destinée à être la voiture du futur du pays, elle était censée résoudre le fléau de la mortalité routière dans le pays grâce à une carrosserie adaptée aux chocs. Comme tous les dictateurs cités précédemment, elle ne connut aucun avenir.