Elle pourrait être la trottinette de Dark Vador. Mais si vous avez environ 4500 euros de côté, elle pourrait aussi être entre vos mains. Comme pour les hypercars, ces voitures très chères qui vont très vite, son constructeur anglais, le D-Fly Group, utilise le préfixe « hyper » pour décrire son véhicule électrique. « Je ne voulais pas simplement faire une trottinette […]. Je voulais que l’hypertrottinette (sic) soit un produit technologique de rupture, que le monde n’avait jamais vu », confie Jez William, fondateur et CEO de D-Fly, au site Numerama. 

Comme piloter un avion. La bête toute noire aux lignes épurées est composée de fibre carbone, d’aluminium utilisé en aérospatial, de bois de Paulownia (un bois de faible densité comme le liège) et ne pèse que 14 kilos. Fatalement, cette hyperscooter ne se limite pas aux 25 km/h autorisés en France : elle grimpe à 60km/h grâce à deux moteurs et aurait une autonomie de 45 kilomètres. D-Fly Group dit s’être inspiré de la formule 1 pour la construction du volant, avec une technologie brevetée nommé Full-Tilt qui permet d’incliner et de « tordre » le guidon. « Quand vous le tenez, imaginez que vous êtes en train de piloter un avion », lance Jez William.

Une autre galaxie. La Dragonfly est équipée d’un écran de 4,5 pouces en 4K (forcément) qui affiche la vitesse et permet d’accéder à diverses applications et informations (GPS, autonomie, etc.). L’engin posséderait aussi un système audio de « haute qualité ». Le prix du premier modèle est à l’image que veut renvoyer cet hyperscooter : surdimensionné. La Dragonfly à trois roues débute à 4500 euros et la version à quatre roues monte à 5380 euros. La société D-Fly annonce qu’il s’agit de prix estimés, et qu’elle donnera les sommes exactes lors du lancement en milieu d’année prochaine. À ce prix-là, on espère au moins qu’il y a un anti-vol intégré et un système de reconnaissance faciale. Et qu’elle puisse nous emmener dans une autre galaxie.