
Ils sont quatre jeunes, bien zen et au top de la tolérance. Un musulman, une athée, un catholique et une juive ont parcouru 20 pays et rencontré des milliers de personnes pour montrer que les différentes croyances peuvent vivre en paix. Et on les croit.
Il était plein de foi. Eloi, 21 ans, est étudiant en école de commerce et catholique. Sami, 20 ans, est étudiant en commerce et musulman. Bénédicte, 21 ans, est étudiante à Sciences Po Strasbourg et athée. Bettina, 22 ans, est étudiante à La Sorbonne et juive. Ces quatre jeunes gens, qui ne partagent pas les mêmes convictions religieuses, ont pourtant décidé de se regrouper autour d’une même cause : promouvoir les initiatives entre les religions. Leur bâton de pèlerin, c’est l’Interfaith Tour : un tour du monde pour recenser les projets permettant aux catholiques, aux musulmans et aux juifs de collaborer entre eux.
Né d’un partenariat entre l’association Coexister et le média bienveillant Sparknews, l’Interfaith Tour en est déjà à sa troisième édition. Eloi, Bénédicte, Bettina et Sami vont parcourir le monde pour comprendre comment les différents systèmes d’éducation peuvent mettre en avant le pacifisme comme valeur cardinale dans leurs enseignements.
Un base de données pleine de solutions. Entamé en juillet dernier, leur périple les a déjà emmenés en Finlande et au Costa Rica où ils ont pu comparer les différentes approches : « En Finlande, l’approche est très intéressante puisqu’ils ont des cours de faits religieux : ils apprennent à se servir d’un Coran, se servir d’une Bible, les piliers de l’Islam, l’existence d’autres convictions, y compris l’athéisme, etc. » À raison de deux à trois rencontres programmées chaque jour avec des professeurs, des porteurs de projets et des religieux, ils vont alimenter une vaste base de données afin de cartographier toutes les collaborations déjà existante entre les différents cultes.
De retour en France, nos quatre jeunes aventuriers vont continuer de sillonner les routes. Cette fois-ci, pour aller à la rencontre des écoliers afin de donner des conférences et de transmettre ce qu’ils ont appris. La meilleure façon pour démontrer que les différentes croyances peuvent coexister — et coexistent bien souvent déjà ! — pacifiquement, loin de tout extrémisme et violence. Un constat essentiel et rassurant ces jours-ci, que l’on a hâte de voir se répandre aux quatre vents.