
À mi-chemin entre écologie et méditation, le « tree climbing » est le sport de l’été. En France, la pratique entre enfin dans les mœurs, mais aux États-Unis l’escalade des arbres a presque 40 ans…
One, two, tree… Ceux qui ont grandi dans les années 1990 ont certainement vu Cliffhanger, le film à suspens où Stallone se suspendait dans le vide dans le plus célèbre des blockbusters dédiés à l’escalade, mais pas forcément le meilleur film de la carrière de Sylvester. Un certain Peter Jenkins, dès 1983 , proposait déjà aux amoureux de sensations fortes de se réconcilier avec la nature en grimpant, non pas sur des falaises, mais sur des arbres. Le « tree climbing » était né.
Mobilité verte. Au départ, Jenkins, arboriste de profession, montait aux arbres pour les élaguer. Mais poussé par certains de ses clients, appâtés par son matériel d’alpiniste introuvable chez Jardiland, Peter finit par transformer son boulot (sic) en hobby… mondial. En 1989, la France adopte peu à peu la discipline sous l’appellation « accro-branche » et le sport se développe pour permettre à n’importe qui (dès l’âge de 7 ans) de gravir à mains nues les troncs d’arbres à l’aise d’un harnais, de mousquetons et, bien sûr, d’un casque de protection.
Respecter la nature. Si le tree climbing séduit encore davantage ces jours-ci, c’est d’abord parce que — canicule aidant — pouvoir transpirer en étant protégé des feuillages présente quelques avantages. Ensuite, cette activité à mi-chemin entre sport, méditation et écologie, résonne comme un engagement pour l’environnement. C’est même l’un des fondamentaux de ce sport vertical : les installations sont par essence éphémères et la philosophie consiste à ne faire qu’un avec l’arbre escaladé ; de telle sorte qu’il est interdit de les abîmer. Pour résumer, c’est le meilleur des retours à la nature.
Si vous cherchiez une activité à pratiquer en famille sans risque d’insolation, et sans avoir à vous enterrer dans un parc commercial avec des ficus en plastique, le tree climbing est fait pour vous. Quand on vous aura dit que les plus furieux vont jusqu’à installer des « tree boats » en haut des cimes pour profiter du paysage et faire une sieste (ou un pique nique) en contemplant le lointain, à priori vous devriez vous aussi avoir envie de grimper aux arbres.
Une fois finie l’escalade de votre résineux préféré, ne reste plus qu’à lui faire un câlin. Il paraît que c’est aussi bon pour la santé.