
Voici un joli pied de nez fait aux fermetures administratives à l’aide d’un puissant paramoteur.
Le gouvernement l’a confirmé : les remontées mécaniques ne rouvriront pas le 1er février prochain, ni le 15, ni le 28. Rien du tout. Pour les fans de ski alpin, toute la saison semble donc compromise pour cause de crise sanitaire. Une décision dure à accepter mais dans le Grand Est, un groupe d’irrésistibles lorrains semble avoir trouvé la parade idéale. Le 4 janvier dernier, trois amis nommés Tim, Gilles et Arnaud sont parvenus à descendre les pistes. Comment ? Tout simplement en les remontant avec leur propre moteur.
À la guerre comme à la guerre. Ils avaient prévu une belle journée de vol en paramoteur, mais le vent a modifié leur plan. Frustrés devant une poudreuse si confortable, nos trois compères ont amené leurs équipements au pied des pistes et détourné leur usage de base en faisant tomber le parachute. Ainsi, ils ont fait tourner le moteur et ont pu rejoindre le haut du domaine skiable de la Bresse, dans les Vosges. Une fois arrivés, une descente tout schuss les attendait sur un parcours vide de tout touriste. Un luxe en cette période de l’année.
Contacté par e-mail, Tim nous confie qu’une bonne condition physique est nécessaire pour accomplir un tel exploit. Il pense avoir atteint la vitesse folle de 80 km/h en faux-plat montant, ce qui nécessite une bonne gestion de l’équilibre. N’oublions pas qu’il faut une lourde expérience du ski et du paramoteur pour penser pouvoir reproduire cette action. Les accélérations et les décélérations sont légions et les 30 kg d’équipements modifient lourdement les trajectoires.
Skieur un jour, skieur toujours. Après avoir posté la vidéo, les demandes de location d’équipement ont afflué sur leur boite mail, ce qu’ils ont évidemment pris soin de refuser. On les comprend, c’est un poil plus cher qu’un simple forfait saisonnier : leur paramoteur construit par le fabricant MacFly coûte entre 5000 et 6000 euros. Pour cette saison blanche, on vous conseille plutôt la randonnée raquette ou le ski de fond, ça vous évitera une visite aux urgences.
Crédits photos : Tim Haag