La prime à la casse, c’est cette aide gouvernementale pour encourager les Français à renouveler leur automobile. Une subvention qui rencontre un succès certain puisqu’on a recensé 300 000 dossiers en 2018. Le gouvernement vient donc de prolonger le dispositif d’aide en 2019.

La bonne nouvelle c’est que la prime double pour les personnes non imposables qui travaillent à plus de 30 kilomètres de leur domicile. Comptez 4000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique et 5000 euros pour un véhicule électrique ou hybride, qu’il soit neuf ou d’occasion. Cependant, dans le décret qui vient d’entrer en vigueur, les modalités ouvrant droit à la prime se compliquent.

D’abord, pour mieux soutenir les plus modestes, le taux d’imposition entre désormais en ligne de compte : les foyers imposables ne pourront plus profiter du dispositif pour remplacer un diesel correspondant aux vignettes Crit’Air 2. Conséquence de quoi, cette aide concernera moins de ménages car pour être éligibles, les véhicules devront être moins polluants (le seuil d’émission contrôlé devra être inférieur à 122 g de CO2 par kilomètre, contre 130 g l’an dernier).

Les voitures qui émettent plus de 122 g de CO2 et les vieux diesels ne bénéficieront plus de la prime pour les ménages imposables.

L’idée derrière ce changement n’est pas de conserver les voitures qui fument – au contraire – mais de coller aux normes de mesures récentes. En particulier la WLTP qui enregistre des émissions de CO2 bien plus précises et plus proches de la réalité qu’auparavant, y compris sur les véhicules neufs. De quoi réfléchir à deux fois avant d’acquérir un véhicule vieux ou « sale », car il ne sera à l’avenir plus amorti à la casse…