
C’est le premier « aéroport pour ovnis » officiel au monde, il est français, et l'on peut y déguster des huîtres d'Arcachon.
(Astro)Port à coquillages. Si vous passez par Arès, dans le bassin d’Arcachon, faites un détour jusqu’à l’Ovniport. Une place triangulaire assez large pour accueillir un vaisseau au format soucoupe volante. Certes, on n’y voit guère que des voitures mais une stèle de la mairie rappelle que ce parking est ouvert en priorité pour « accueillir sur notre planète les Voyageurs de l’Univers ».
Aujourd'hui c'est la journée internationale des #OVNI ! 👽 A #Arès, on a de quoi les accueillir avec notre #ovniport 🛸#aresnaturellement #espritbassin #girondetourisme #destinationNA #UFODay pic.twitter.com/lyFM898vgj
— Arès Tourisme 🌾⛵️💧 (@arestourisme) July 2, 2021
Zéro taxe sur le kérosène. Supposant que ces engins n’ont pas besoin de piste pour atterrir, le tarmac est fait de pavés autobloquants mais il donne sur la mer en cas d’accident. Une précaution qui définit bien l’esprit de la mairie, comme l’office de tourisme qui se demande si, avant sa construction, « peut-être que ces visiteurs de l’espace ne séjournaient pas à Arès, simplement parce que nous n’avions pas d’équipement adapté à leurs habitudes ».
L’Ovniport a été inauguré l’été 1976, pendant la Fête de l’huître. Sa construction découle de la demande d’un électronicien de l’aéroport de Mérignac, Robert Cotten en 1975. Une idée saugrenue d’un ufologue pourtant votée immédiatement par le conseil municipal qui décida au passage… d’exempter les extraterrestres de taxes d’atterrissage. Ce serait dommage d’en faire des gilets jaunes intergalactiques.
L'Ovniport d'Ares!!! LA découverte du jour!!! pic.twitter.com/BBzWrG4GVD
— Stéph (@stephlny) August 12, 2013
Les Visiteurs. En septembre 2010, aucun martien n’avait encore demandé à y atterrir. Alors on ajouta une sculpture évoquant une soucoupe volante pour rendre les choses plus claires. Hélas elle a rouillé et menaçait la sécurité des passants, obligeant son remplacement en 2016 par une autre plus moderne.
À ce jour, ces répliques sont les seules navettes à s’être posées par là. Pourtant, des visiteurs sont venus. Car cette campagne de com’ rondement menée a fait beaucoup de bien au tourisme. À défaut de voir débouler les hommes verts, elle a fait venir 15 à 20 000 voyageurs du monde entier par an ; tous profitant d’être là pour aller pêcher des palourdes dans la vase, se taper un gueuleton ou s’inscrire aux tournois de pétanque. Comme par hasard, des ovniports ont depuis ouvert au Brésil et à Porto Rico. Mais eux n’offrent pas d’huîtres.