
De récentes études prouvent que la montée en puissance des machines intelligentes devrait complètement bouleverser le monde du travail. Plutôt que flipper, voici quelques conseils pour anticiper la création de votre futur job.
Machine 1 Humain O. Ces jours-ci, une étude fait un peu de bruit. Après s’être réunis en mars dernier à Palo Alto (l’épicentre de la Silicon Valley) Dell et l’Institut pour le Futur ont rendu leurs conclusions et leur rapport déménage un peu : selon eux, 85% des emplois qui seront courants en 2030 n’existeraient pas aujourd’hui. En cause, la robotisation, évidemment, et le développement croissant de l’intelligence artificielle. Nos experts de l’informatique nous disent ainsi que la machine va devenir plus performante que l’homme dans bien des tâches, notamment dans ce qui était notre avantage jusque-là : l’intelligence cognitive.
Résultat, si on suit leur raisonnement et qu’on veut continuer à avoir du boulot, il va falloir se concentrer sur ce que nous, les hommes, faisons encore mieux que les ordinateurs.
Les ingénieurs en robotique risquent bien de devenir les plombiers de demain.
Anticiper le changement, c’est maintenant. Ainsi, notre capacité de raisonnement sera l’une des armes à utiliser pour travailler en complément des machines, affectées aux tâches automatiques. Car si ces dernières sont en mesure de générer des tonnes de données, de les classer, encore faut-il quelqu’un pour les guider et savoir quoi chercher. Ainsi donc, maîtriser le code et les langages informatiques devrait vous assurer de ne jamais vous retrouver au chômage…. Autrement dit, les ingénieurs en robotique risquent bien de devenir les plombiers de demain. Voici d’autres exemples de job que vous exercerez peut-être en 2030, mais qui n’existent pas encore :
– Régulateur de trafic de drones : de la même manière que le ciel est actuellement contrôlé par des contrôleurs aériens, il faudra bien un jour des humains pour éviter les crashs entre drones personnels, commerciaux, sanitaires, etc.
– Codeur éthique : que se passera-t-il le jour où deux voitures autonomes se percuteront ? Lequel des deux propriétaires sera considéré comme la victime ? Et à qui le malus ? Voici le genre de questions que le codeur éthique devra se poser au moment de la conception des logiciels.
– Cybervigile : un peu comme dans les centres commerciaux, votre disque dur sera peut-être un jour protégé par des bodyguards anti vol de données.
– Réparateur de voitures autonomes : bah oui, vous pensiez qu’en plus, elles allaient se réparer toutes seules, bande de gros malins ?
– Coach de fin de vie : avec le déclin de la génération des baby boomers, on estime que ceux-ci seront les premiers à user (et certainement abuser) de la “thanatothérapie”. Cette méthode apprend à profiter au maximum de ses derniers jours/mois/années, ainsi qu’à se faire conseiller, éventuellement, sur les moyens médicaux pour passer de l’autre côté.
Vous l’avez compris, tout cela, c’est du bon sens. Dans un monde où le travail tournerait de plus en plus autour de la machine, l’idée est finalement de se positionner là où celle-ci sera limitée. Analystes, ingénieurs, mécaniciens, programmeurs, hackeurs, il devrait y avoir du boulot pour tout le monde.
Attention toutefois avec les grandes prédictions des vizirs de la Silicon Valley. Leurs conclusions ont souvent tendance à reposer sur des projections un peu délirantes plus que des faits tangibles. Jusqu’à preuve du contraire, personne n’a encore inventé le robot qui répare votre chaudière, ni celui qui vient faire sauter votre serrure trois points au milieu de la nuit parce que vous avez perdu vos clés, raide bourré. Et honnêtement, il y a de forte chance que ce constat soit tout aussi valable dans le monde de 2030.


