On a longtemps pensé que SpaceX allait gagner la course à l’espace, mais la société d’Elon Musk a annoncé début juin le report de tout vol lunaire jusqu’à nouvel ordre. Restait donc Virgin Galactic et Blue Origin, société fondée par l’homme le plus riche du monde : Jeff Bezos, par ailleurs PDG d’Amazon. Si la navette de Virgin peine à prendre de l’altitude malgré des tentatives répétées, Blue Origin semble parfaitement satisfait de ses propres résultats.

Une publication partagée par Blue Origin (@blueorigin) le 29 Avril 2018 à 1 :50 PDT

On savait le New Shepard, son lanceur réutilisable à décollage vertical, parfaitement efficace, puisqu’il avait réussi en novembre 2015 à propulser une première fusée à une altitude de 100 km. Quant à sa capsule six places, elle a parfaitement résisté à son vol inaugural le 13 décembre dernier – immortalisé par une vidéo historique. Seul point décevant : cette Crew Capsule 2.0 n’était alors habitée que d’un mannequin en plastique.

On avait peu d’information jusqu’à l’annonce fracassante cette semaine de Rob Meyerson, vice-président de Blue Origin, des 8 vols tests réussis de la navette avec différents types de lanceurs, chacun dépassant la fatidique frontière des 100 kilomètres d’altitude qui nous séparent de l’espace. En clair, l’entreprise est désormais assez en confiance pour tenter des vols habités, dernière étape avant les vols touristiques.

Si Bezos évoquait, en avril dernier, l’horizon 2025 pour aller poser sa navette sur la Lune, aucune précision n’a cette fois été donnée, mais Meyerson laisse entendre que les premiers billets seront eux mis en vente dès l’an prochain. Sans aborder leur prix. On devine par contre sans trop réfléchir où ils seront vendus…