
Depuis une semaine, voyager à plusieurs peut vous éviter les bouchons interminables à la douane franco-suisse de Vallard. Des économies à faire en agissant pour la qualité de l’air.
Un kilomètre de voie est désormais réservé aux véhicules transportant au moins deux personnes, entre la France et la Suisse, lors des heures de pointe (6h30-8h30 et 16h-19h, selon le sens). Le gestionnaire Autoroutes et tunnels du Mont Blanc (ATMB), à l’origine de cette expérimentation d’un an, est décidé à encourager le covoiturage.
Dans le cadre de leur Carnet de route #environnement, les équipes d’ATMB lancent une expérimentation inédite en Europe, en partenariat avec le Canton de Genève : une voie exclusivement réservée au #covoiturage sur la douane de #Vallard https://t.co/90dFVYBO2H pic.twitter.com/b7wgunkaGv
— ATMB Info (@ATMBinfo) 4 octobre 2018
20% moins cher en covoiturant. Le président d’ATMB, Thierry Repentin, a annoncé un rabais de 9 à 20% sur l’abonnement de péage pour les covoitureurs qui utilisent les applications Klaxit ou Mov’ici. Une décision qui représente un risque pour les recettes de la société, détenue à 91,3% par l’État et les collectivités territoriales, mais un bel espoir pour les travailleurs frontaliers et les habitants de la vallée de l’Arve qui est une des plus polluées de France. « Tout est à inventer, et nous espérons que dans la Loi d’orientation sur les mobilités, il y aura des dispositions de cette nature », a déclaré à Reuters Thierry Repentin.
Mieux respirer. Plusieurs villes en avaient parlé, ATMB l’a fait. Pionnière à tous les niveaux (sur autoroute, binationale, avec passage de douane), cette portion de route réservée au covoiturage pourrait ouvrir la voie à d’autres pratiques favorisant la mobilité propre. Cela semble être la volonté du ministère de l’Écologie, qui vient d’annoncer 15 zones à faible émissions à 2020, mais hélas pas dans la vallée de l’Arve. Reste donc à espérer que le projet pilote d’ATMB suscite assez d’intérêt pour réduire la pollution en fluidifiant la circulation sur l’A411, qui enregistre des pointes à 22 000 véhicules.
Le Cerema, établissement public chargé de surveiller l’environnement, la mobilité et l’aménagement, sera chargé de suivre cette expérience. Si le bilan est positif, un déploiement à plus grande échelle sera envisagé.