
Le tourisme de masse fait non seulement mal à la tête, mais surtout, à la planète. Pour lutter contre la détérioration des patrimoines, un Mexicain vient de construire un paradis sur terre où les déchets, eux aussi, vont partir en vacances. Bienvenue à Amaitlán.
Caramba ! Quand on pense au Mexique, on pense souvent à Cancún, repaire estival des « spring breakers » qui viennent s’encanailler pour oublier l’année universitaire, loin de toute conscience économique et… écologique. De l’autre côté du pays, c’est une vision radicalement opposée que tente d’imposer Jaime Lermer. Son idée est toute simple : lancer la première station balnéaire 100% écolo au monde, pour que vacance cesse de rimer avec insouciance.
La terre du repos. Baptisée « Amaitlán » (« la terre du repos » en langue aztèque), cette station 100% verte vise à devenir une référence pour le monde entier. Rien que ça. Pourquoi ? Parce que qui dit tourisme de masse dit gaspillage, surconsommation et déresponsabilisation des touristes peu préoccupés, comme les institutions locales, par le sort réservé à l’écosystème. Rien de tout ça à Amaitlán où l’ensemble du complexe touristique de 2000 hectares – l’équivalent de presque 3000 terrains de football quand même ! – fonctionnera grâce à des panneaux photovoltaïques, avec également un recyclage des eaux usées et des éoliennes qui pourraient presque servir d’éventail.
De la politique à l’écologie. Derrière ce projet pharaonique, un homme : Jaime Lermer. Pas vraiment un inconnu au Mexique, où l’architecte s’est d’abord fait connaître comme… homme politique. Ancien maire de Curitiba, puis gouverneur de l’État de Paraná, Jaime a finalement décidé à un âge très avancé (79 ans !) d’en finir avec les belles paroles pour passer à l’action. Au menu pour tous les vacanciers donc : de l’architecture tropicale et des énergies renouvelables pour tout le monde, le tout dans un cadre idyllique garanti sans sac poubelle ni sac banane (enfin, on espère). Un exemple à suivre.