
Une proposition de loi est étudiée pour rendre la recharge d’un véhicule électrique plus pratique et moins chère.
Prendre les devants. Pour atteindre le fameux « zéro émission » en 2050 promis par Theresa May avant son départ précipité, les actions doivent désormais remplacer les paroles. Et l’une des propositions pour parvenir à cet objectif est l’installation, dans chaque nouveau logement, de bornes électriques à recharge rapide.
Le Royaume-Uni serait donc le premier pays à inscrire dans la loi cette spécificité. En procédant ainsi, il mise sur l’avenir. Car si les véhicules électriques ne représentent que 2,7% du total des ventes sur l’année 2018 dans le pays, ce pourcentage est en hausse constante et devrait continuer de grimper au fil des années. « Nous avons un nombre record de véhicules à très faibles émissions sur nos routes, il est clair qu’il existe un appétit pour des transports plus propres et plus écologiques, a déclaré le secrétaire aux Transports, Chris Grayling. Le chargement à domicile constitue l’option la plus pratique et la moins coûteuse pour les conducteurs. »
La folie électrique. Selon le journal Mirror, un automobiliste anglais qui recharge son véhicule chez lui (au lieu d’utiliser les bornes publiques) peut économiser jusqu’à 1000 livres sur l’année (1130 euros). Le pays, qui propose déjà une aide de 560 euros pour les particuliers qui veulent installer une borne chez eux (100 000 maisons seraient équipées), montre ici son ambition d’avoir un réseau de recharge adapté à ses ambitions sans problème d’itinérance pour les conducteurs. C’est pourquoi le pays souhaite aussi que toutes les nouvelles bornes publiques soient compatibles avec les paiements par carte bancaire. En plus de ça, la chaîne de supermarché Tesco compte installer 2500 bornes gratuites sur les parkings de ses magasins.
Cette proposition fait partie d’un plan intitulé « Road To Zero » qui a pour ambition d’avoir, d’ici à 2030, 50 à 70% de véhicules neufs à très faibles émissions sur les routes et atteindre les 100% en 2050. Le Royaume-Uni place la barre très haute. Mais au moins les actions suivront les (belles) paroles.