
Le navire baptisé « milliAmpere 2 » est le premier de son genre à transporter des passagers sur des voies navigables urbaines.
Y-a-t-il un pilote sur le ferry ? La Scandinavie est une terre où, à la fois, le ferry est un moyen de transport privilégié et où l’innovation en faveur de l’environnement est une préoccupation nationale. On ne s’étonnera donc pas vraiment d’apprendre que la Norvège est le premier pays à tester un ferry électrique et autonome. Un dispositif unique en son genre.
NTNU Trials World’s First Urban Autonomous Passenger Ferry https://t.co/mra4dn3sNY @Mar_Ex #AutonomousFerry pic.twitter.com/RRaGph9dFj
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Sous surveillance. Conçu par l’université norvégienne des sciences et des technologies (NTNU), le navire baptisé milliAmpere 2 a été créé dans le cadre d’un test grandeur nature prenant place dans la ville de Trondheim. Il transporte actuellement des dizaines de passagers à travers le canal principal de la ville, équipé sur son pont de capteurs, de modules LiDAR et de radars permettant au ferry de surveiller son environnement et ainsi éviter les collisions avec des obstacles ou autres embarcations.
Bien qu’il soit conçu pour fonctionner de manière intégralement autonome, un opérateur humain contrôle pour l’instant le bon fonctionnement à distance et peut piloter l’engin si nécessaire.
Ericsson y NTNU despliegan ferry autónomo en Noruega – https://t.co/PBo1TVbfun #noticias #tecnologia #crypto #videojuegos #bitcoin pic.twitter.com/1qwGJenp9c
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Bientôt en France ? Outre l’aspect environnemental, ce ferry pourrait aider à redynamiser certaines parties du territoire comme l’explique Morten Breivik, professeur au département d’ingénierie cybernétique de la NTNU :
« L’exploitation de ces ferries sera nettement moins coûteuse que celle des navires pilotés par des humains et ils pourront être déployés plus facilement sur plusieurs itinéraires si nécessaire. Sur le long terme, ces ferries pourraient même rendre plus attrayant le fait de vivre dans certains districts, en particulier pour les jeunes qui souhaitent avoir accès à de meilleures options de mobilité ».
Notons également que plusieurs pays – dont la France – ont témoigné un vif intérêt vis-à-vis à cette technologie. Le printemps dernier, une délégation s’était rendue à Trondheim pour étudier les possibilités d’acquérir et mettre en service de tels ferries le long de la Seine pendant les Jeux olympiques de 2024. Ne reste plus qu’à avoir si Anne Hidalgo saura se jeter à l’eau.
Crédit photo Une : Kai T. Dragland/NTNU